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Social - Promenade dans le marché aux puces de Beyrouth Souk el-Barghout, chiner et papoter (photos)
Par AZOURI Médéa, le 19 novembre 1999 à 00h00
Brocantes, vraies et fausses antiquités, cafés, accordéonistes, foul, chawarma, écharpes, faux-bijoux, imitations, mimes, vieux jouets, coussins anglais, caricaturistes... et surtout beaucoup de promeneurs. C’est ça Souk el-Barghout. Beaucoup de promeneurs, mais peu d’acheteurs pour cette treizième édition du marché aux puces libanais. Mais on peut faire de bonnes affaires, entre un faux antiquaire et un vrai brocanteur. «C’est joli ça, c’est combien ?», «1 000 dollars». «Et c’est quelle époque ?» «C’est très ancien...». Sceptique ? Non, c’est ça un vrai Marché aux puces... à la libanaise. On se promène rue Maarad. On admire le centre-ville, la Place du Parlement, ces immeubles magnifiquement éclairés. On rencontre des amis (surtout le dimanche soir) et on mange un foul. On achète peu certes, mais on chine. De jeunes gens présentent leurs travaux aux coin des créateurs. D’autres essayent de refourguer leurs vieux jouets, leur vieille tirelire, ou d’anciennes bandes dessinées. Même les adolescents ont trouvé leur place rue Maarad. Quelques-uns vendent des petits colliers de perles, ou des sacs en fausse fourrure, des étoles ou des robes en velours. C’est amusant, il y a un type qui vend des anciens numéros du Nahar ou de L’Orient, sous papier cellophane... 25 piastres. Un orchestre pour combler l’ambiance. Et le charme prend. Chawarma ou salades chinoises dans les stands des cafés mondains de la capitale. Autour d’une toute petite table, ça papote et ça papote. Et il fait encore chaud. Heureusement. On emporte un hot dog et on continue à flâner. On s’arrête chez Abou Walid qui vend et achète tout et n’importe quoi. Une chaîne en toc, un vieux chapeau, un gramophone, un 78 tours. La nuit est tombée, on s’arrête pour boire une limonade. Tiens, encore des gens qu’on connaît. C’est incroyablement pipole Barghout. On connaît les chineurs, les vendeurs, les serveurs. Bref, on connaît tout le monde quoi. Tiens, un bar pour bateau. Rien ne glisse, c’est fait pour. Un paravent en verre soufflé, superbe, mais excessivement cher. Un miroir damascène, un guéridon «d’époque», une coiffeuse art déco. À côté des enseignes célèbres, qui ont ouvert le temps d’une expo, un stand ventant les mérites de leur boutique, des amateurs ont tenté leur chance. C’est ce qui fait le charme de Barghout. On se fait tirer le portrait par un caricaturiste, on admire un numéro d’homme figé, on sirote un jus, on écoute un morceau de jazz. Il est 22 heures, c’est terminé, on rentre les mains dans les poches (toujours pleines), peut-être, mais les yeux imprégnés de belles choses. Et on sait que la prochaine fois , on reviendra.
Brocantes, vraies et fausses antiquités, cafés, accordéonistes, foul, chawarma, écharpes, faux-bijoux, imitations, mimes, vieux jouets, coussins anglais, caricaturistes... et surtout beaucoup de promeneurs. C’est ça Souk el-Barghout. Beaucoup de promeneurs, mais peu d’acheteurs pour cette treizième édition du marché aux puces libanais. Mais on peut faire de bonnes affaires, entre un...
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