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Actualités - ANALYSE

L'initiative Védrine analysée à Beyrouth Paris pour un arrangement sur le retrait israélien

Selon un diplomate local qui a participé aux récents entretiens avec le ministre français des Affaires étrangères, M. Hubert Védrine, Paris prend à cœur la question du Liban-Sud. Et se pose comme objectif, à travers les efforts qu’il déploie en faveur d’une reprise des négociations syro-israéliennes, de promouvoir un arrangement sur le retrait israélien du territoire libanais occupé comme du Golan syrien. Pour la France, comme pour l’Amérique du reste, sans la Syrie un règlement régional serait branlant et la paix resterait précaire. Selon ce diplomate, «la position de la France rejoint celle du Liban, pour qui le retrait israélien du Sud doit s’effectuer dans le cadre d’un règlement global accompagnant un accord entre Israël et la Syrie». Première nouvelle, car on pensait jusque-là que la position du Liban était qu’Israël devait appliquer la 425 et se retirer inconditionnellement du Sud, indépendamment de toute autre considération, accord ou pas accord, règlement ou pas règlement. Cet officiel enchaîne cependant que «pour parvenir à un traité de paix, il faut d’abord qu’Israël nous rende le Sud et la Békaa-Ouest. Et en même temps, qu’il reprenne les pourparlers avec la Syrie à partir du point qui avait été atteint en 1996. C’est-à-dire à partir de l’engagement pris alors par Rabin de restituer tout le Golan, en rétablissant la ligne frontière qui avait cours en date du 4 juin 1967». Cette personnalité indique ensuite que le chef du Quai d’Orsay a demandé au chef de l’État syrien, lors de leur rencontre à Damas, si on pouvait considérer les assurances fournies en juillet dernier par l’ambassadeur de Syrie à Washington sur la normalisation des relations avec Israël en cas de restitution du Golan comme reflétant la position officielle de Damas. Le diplomate ajoute que l’on n’a pas pu savoir ce que le président el-Assad a répondu à M. Védrine. Et ajoute que la diplomatie française s’efforce de procéder à une synthèse des vues syriennes et israéliennes sur le futur, pour en faire une sorte de plate-forme consignée dans un document faisant pendant à celui qu’aurait rédigé Rabin dans le temps au sujet du Golan et qui aurait été confié à l’ancien secrétaire d’État US, M. Warren Christopher. En d’autres termes, pour permettre la reprise des négociations et compléter l’équation, on mettrait dans le même panier, d’une part, l’engagement israélien concernant un retrait du Golan et, d’autre part, l’engagement syrien à accepter des relations diplomatiques normales avec Israël. Sur ce dernier point, les Israéliens soulignent qu’une normalisation totale serait une garantie de paix solide.
Selon un diplomate local qui a participé aux récents entretiens avec le ministre français des Affaires étrangères, M. Hubert Védrine, Paris prend à cœur la question du Liban-Sud. Et se pose comme objectif, à travers les efforts qu’il déploie en faveur d’une reprise des négociations syro-israéliennes, de promouvoir un arrangement sur le retrait israélien du territoire...