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Actualités - CHRONOLOGIE

Justice Nouveaux mandats d'arrêt contre les cinq détenus de l'Armée rouge japonaise

La justice a décerné hier des mandats d’arrêt contre cinq militants de l’Armée rouge japonaise, détenus depuis près de trois ans, valides jusqu’à ce qu’une réponse soit donnée à la demande d’extradition présentée par le Japon, a-t-on appris de source judiciaire. Ces mandats, délivrés par le procureur général de la République Adnane Addoum, ne comportent pas de chefs d’accusation et peuvent être émis, conformément à la loi libanaise, à l’encontre des personnes réclamées par un État étranger, a-t-on précisé. Ils ont été émis au terme de l’interrogatoire des cinq Japonais, entamé mercredi par le procureur général adjoint de la Cour de cassation, le juge Rabiha Aammache Qaddoura, sur les accusations portées par leur gouvernement dans la demande d’extadition, présentée début décembre. Les cinq militants de l’Armée rouge purgent une peine de trois ans pour «faux et usage de faux et séjour illégal au Liban», qui expire le 6 mars, et devaient, aux termes de la sentence, quitter le Liban. Les nouveaux mandats d’arrêt peuvent être prolongés indéfiniment, même au-delà de l’expiration de la peine, a-t-on indiqué de source judiciaire. Lors de l’interrogatoire mené séparément, seul Kozo Okamoto, unique survivant de l’attentat de 1972 contre l’aéroport de Lod à Tel-Aviv (26 morts), a reconnu avoir mené cette opération «pour soutenir et défendre la cause des peuples opprimés». Les quatre autres militants japonais ont rejeté en bloc toutes les accusations portées contre eux par le gouvernement japonais et affirmé à l’unanimité que la demande d’extradition avait été présentée pour des «motivations politiques», a-t-on indiqué de source judiciaire. Les cinq Japonais, quatre hommes et une femme, ont en outre demandé de demeurer au Liban, a-t-on ajouté. Durant l’interrogatoire, des dizaines de membres du comité d’appui aux détenus étaient une nouvelle fois rassemblés devant le palais de Justice, et ont scandé des slogans réclamant le droit d’asile au Liban aux «résistants» japonais. Ils brandissaient des portraits d’Okamoto, considéré comme un «héros de la cause palestinienne», et de ses quatre camarades. Le député Najah Wakim a demandé hier au gouvernement d’accorder l’asile politique aux détenus de l’Armée rouge. L’Armée rouge avait mené une série d’attentats contre les «intérêts impérialistes» dans le monde, y compris au Japon, dans les années 70 dont le plus meurtrier était celui de Lod.
La justice a décerné hier des mandats d’arrêt contre cinq militants de l’Armée rouge japonaise, détenus depuis près de trois ans, valides jusqu’à ce qu’une réponse soit donnée à la demande d’extradition présentée par le Japon, a-t-on appris de source judiciaire. Ces mandats, délivrés par le procureur général de la République Adnane Addoum, ne comportent pas...