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Actualités - ANALYSE

Pourparlers - Les Occidentaux cherchent à s'informer La Résistance refuse d'être un sujet à négocier

Plutôt amusé, un député hezbollahi révèle que «ces jours-ci, nous sommes assaillis par les diplomates et les journalistes occidentaux qui nous posent tous la même question : la résistance se poursuivra-t-elle pendant les négociations, ou après le retrait israélien ? On nous matraque inlassablement avec ce genre d’interrogations, auxquelles pourtant nous avons publiquement répondu, il y a plusieurs jours déjà». En effet par la voix de son secrétaire général sayyed Hassan Nasrallah, comme par les déclarations de son second, cheikh Naïm Kassem, le parti de Dieu a fait savoir qu’il n’entend pas suspendre ses opérations pendant les négociations. Mais aussi qu’après le retrait israélien, il donnerait à son combat contre l’ennemi une autre forme que la lutte armée. Dans cette logique, il n’est pas question que la Résistance accepte d’être considérée elle-même comme un sujet à négocier. C’est pourtant ce que veulent les Israéliens, soutenus sur ce point par les Américains. Qui disent et redisent que, dans une optique de paix, on ne peut à la fois dialoguer et se battre. La position officielle libanaise rejoint pour sa part celle du mouvement intégriste islamiste. En effet, aux diplomates occidentaux qui le pressent lui aussi de questions sur la Résistance, un responsable répond en substance que «les tentatives israéliennes d’inscrire ce point à l’ordre du jour des pourparlers sont vouées à l’échec. Il est hors de question de réfréner une Résistance active qui reste on ne peut plus légitime tant que l’occupation perdure. Quand les Israéliens seront partis les opérations cesseront automatiquement». Reprenant la parole, le député hezbollahi cité plus haut estime que «la Résistance constitue un atout maître pour ce pays. Les autorités libanaises peuvent s’en servir comme d’un levier de pression. Elles n’ont donc aucun intérêt, bien au contraire, à céder aux exigences de l’ennemi. Face à une attitude de fermeté, ce dernier commence du reste à jeter du lest». De fait, la récente libération par Israël de prisonniers appartenant au Hezbollah et la suspension d’armes de 72 heures décrétée par l’occupant pour permettre à cette formation de reprendre les corps de combattants tombés sur le terrain sont des gestes certains d’ouverture. Il est probable, estime un observateur, qu’Israël «tente d’amadouer le Hezbollah pour qu’il accepte de respecter une trêve tacite jusqu’au retrait. Mais le parti de Dieu refuse évidemment un tel troc et il est tout aussi probable qu’il entreprendra des actions pour prouver son attachement au principe de la poursuite de la lutte armée jusqu’à la libération». Cependant, la position du Liban est plus nuancée en ce qui concerne les Palestiniens armés des camps du Sud. Leur cas pourrait être discuté dans le cadre de la sous-commission de sécurité appelée à être formée durant les pourparlers. Surtout si les négociations doivent englober, comme le souhaite la partie libanaise, le dossier des réfugiés palestiniens et de leur droit de retour. Un thème que les Américains conseillent à Beyrouth de ne pas soulever durant les bilatérales, étant donné qu’il est inscrit à l’ordre du jour des multilatérales. On sait que dans ce cadre global, la sous-commission des réfugiés est dirigée par les Canadiens. Les solutions envisagées, qui favorisent une semi-implantation, n’ont jamais été agréées par le Liban, qui insiste donc pour négocier cet important problème dans le cadre des bilatérales.
Plutôt amusé, un député hezbollahi révèle que «ces jours-ci, nous sommes assaillis par les diplomates et les journalistes occidentaux qui nous posent tous la même question : la résistance se poursuivra-t-elle pendant les négociations, ou après le retrait israélien ? On nous matraque inlassablement avec ce genre d’interrogations, auxquelles pourtant nous avons publiquement...