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Actualités - CHRONOLOGIE

Parlement- Le Bloc Berry souhaite modifier le mandat et la composition de la prochaine Chambre La loi électorale à partir de demain en commission

La commission de l’Administration et de la Justice s’attaquera à partir de demain au projet de loi électorale qui lui a été transmis hier. Après le chef de l’Assemblée, M. Nabih Berry, c’est au tour de M. Chaker Abou Sleiman, président de la commission, d’assurer qu’il n’est pas question de bâcler l’examen du texte, auquel quelques modifications pourraient être apportées. Il ne sera peut-être pas possible aux députés de changer quoi que ce soit à la répartition, bien dosée, des circonscriptions électorales, mais ils pourraient amender le mandat de la Chambre et le nombre des députés, pour que les émigrés libanais puissent être représentés, place de l’Étoile. M. Mohamed Abdel Hamid Beydoun a annoncé hier qu’une proposition en ce sens va être soumise aux membres de la commission. Lorsqu’ils ont reçu leurs copies de la nouvelle loi électorale, certains députés, membres de la commission de l’Administration et de la Justice, n’ont pas caché leur exaspération devant la manière quelque peu cavalière, à leurs yeux, qui a ponctué la transmission du texte tant attendu à la Chambre. Ils sont particulièrement irrités parce que le pouvoir a pris tout son temps avant d’envoyer le projet de loi au Parlement, en dépit des appels répétés lancés par les députés, toutes tendances confondues, au gouvernement afin qu’il leur envoie le texte le plus tôt possible, pour qu’ils puissent avoir le temps nécessaire de l’étudier. Ils constatent avec amertume que c’est le Parlement qui est aujourd’hui prié d’engager une course contre la montre pour que la loi électorale soit prête avant la fin de l’année lors qu’il vient de réceptionner le texte. Plus encore, M. Abou Sleiman a décidé d’entamer demain l’examen du projet de loi, sachant que les députés qui ne font pas partie de la commission et qui souhaitent participer aux débats ne pourront avoir leurs copies du texte qu’aujourd’hui, soit vingt-quatre heures seulement avant la date de la réunion, a-t-on déploré de mêmes sources. Selon les explications de M. Abou Sleiman, la commission qu’il préside a décidé d’accorder la priorité à la loi électorale. Elle s’est réunie hier pour entamer l’examen du code de l’environnement, dont elle a approuvée 10 articles, mais sous une forme amendée. Au terme de la réunion, M. Abou Sleiman a demandé aux membres de la commission de rester pour débattre de la loi électorale, dont des copies leur ont été alors distribuées. Et c’est à ce moment-là que des voix se sont élevées pour contester le retard dans la transmission du texte au Parlement. Toujours est-il que M. Abou Sleiman a souligné qu’il n’est pas question d’approuver le projet de loi en une seule séance. «Nous ne pouvons pas le faire. Nous nous devons de prendre tout le temps nécessaire comme pour tous les autres projets de lois. Les gens ne sont intéressés que par la répartition des circonscriptions électorales, alors que d’autres articles du texte sont très importants», a-t-il dit. Des modifications Il n’a pas exclu la possibilité que des modifications soient apportées au projet de loi. Un peu plus tard, M. Mohamed Abdel Hamid Beydoun, membre du bloc parlementaire présidé par le chef du Parlement, devait annoncer une proposition d’amendement des articles relatifs au mandat de la Chambre et au nombre des députés. Les auteurs de cette proposition, à savoir les députés membres du bloc de M. Berry, souhaitent que le mandat du nouveau Parlement soit porté à quatre ans et huit mois, pour que les législatives puissent avoir lieu à la fin du mois de mai 2005. Après avoir rappelé que les législatives de 2004 coïncideront avec la présidentielle, M. Beydoun a indiqué que le Parlement issu des élections de l’an prochain aura ainsi pratiquement six semaines pour élire le chef de l’État alors que le suivant n’aura que deux semaines pour procéder à l’élection. La Chambre, rappelle-t-on, a un délai de deux mois pour élire un nouveau président de la République. Il a ensuite mis l’accent sur l’insistance des organismes économiques pour que les législatives soient organisées au printemps et non pas en été, avant d’indiquer que des propositions d’amendement en ce sens seront présentées, ce qui permettrait de sauver la saison touristique estivale. Cet amendement ne concerne toutefois que la Chambre qui sera issue des élections de l’an 2000, a-t-il précisé. M. Beydoun a ensuite mis l’accent sur l’importance d’une participation des émigrés libanais à la vie politique parlementaire, avant de faire état d’une proposition relative à la nomination de 6 députés qui représenteront les émigrés libanais présents aux quatre coins du monde «puisqu’il n’est pas possible, étant donné la situation actuelle, d’organiser des élections dans les pays de l’émigration». Ces députés auront toutefois le statut d’observateur, a précisé M. Beydoun, en ce sens qu’ils participeront à la vie parlementaire et répercuteront les points de vue des émigrés, sans pouvoir voter. Ces députés seraient nommés par le prochain Parlement sur proposition du bureau de la Chambre. Les parlementaires ne manqueront pas, par ailleurs, d’essayer d’avancer de nouvelles propositions d’amendements de la configuration des circonscriptions ou de la majorité électorale. La question est de savoir s’ils réussiront à obtenir gain de cause. Les prochaines législatives, mais aussi la reprise des négociations entre les Israéliens et les Syriens ont été hier au centre d’un entretien d’une heure entre le président de la Chambre et M. Rafic Hariri, ancien chef du gouvernement.
La commission de l’Administration et de la Justice s’attaquera à partir de demain au projet de loi électorale qui lui a été transmis hier. Après le chef de l’Assemblée, M. Nabih Berry, c’est au tour de M. Chaker Abou Sleiman, président de la commission, d’assurer qu’il n’est pas question de bâcler l’examen du texte, auquel quelques modifications pourraient être...