Processus de paix - Le ministre de l'Intérieur serait assisté de Nagi Abi Assi et Jamil Sayyed Murr présidera la délégation libanaise aux négociations

Le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur Michel Murr présidera la délégation libanaise aux négociations avec Israël qui devraient reprendre prochainement, a-t-on appris hier de source gouvernementale. M. Murr, qui assure l’intérim des Affaires étrangères en l’absence du Premier ministre Sélim Hoss, également chef de la diplomatie libanaise, conduira la délégation qui comprendra en outre des responsables des services de sécurité et du ministère libanais des Affaires étrangères, a-t-on précisé. M. Murr en a informé mardi des députés qui l’interrogeaient à ce sujet lors de sa rencontre hebdomadaire avec les parlementaires. Selon la source précitée, M. Murr a indiqué que les négociations avec Israël devraient reprendre prochainement. La date devra être fixée à la lumière des résultats des pourparlers qui doivent être entamés dans les heures qui viennent à Washington entre Israël et la Syrie, a-t-il précisé. M. Murr serait assisté, dans ces négociations, par le directeur des affaires politiques au ministère des Affaires étrangères Nagi Abi Assi et par le directeur de la Sûreté générale, le général Jamil Sayyed. Selon une source généralement bien informée, la nomination des membres de la délégation libanaise se fera aujourd’hui en Conseil des ministres. Le président Lahoud et le chef du gouvernement en auraient convenu au cours de leur réunion de concertation, hier, et le chef de l’État en aurait informé à son tour le président de l’Assemblée Nabih Berry, avec lequel il a eu un entretien en tête à tête. Dans certains milieux politiques, on soulignait que la nouvelle annoncée par M. Murr ne revêtira de caractère officiel, et donc définitif, que lorsqu’elle émanera du Conseil des ministre. Ces milieux ont critiqué, au passage, la forme dans laquelle M. Murr s’est permis d’annoncer la nouvelle. Le Liban et la Syrie souhaitent que les pourparlers libano-israéliens se tiennent à Washington, loin des surenchères régionales et, surtout, près du parrain américain, qui a joué un rôle crucial dans le déblaiement du terrain préalable à la reprise des négociations . Quant à la date de la reprise, elle devra être fixée à la lumière des contacts qu’auront, au cours des pourparlers d’aujourd’hui et demain, Syriens et Israéliens. Toutefois, la date n’en serait annoncée qu’après le retour de M. Farouk el-Chareh de Washington et la tenue d’un sommet libano-syrien ou, à tout le moins, une visite de M. Chareh à Baabda. Entre-temps, le Liban a commencé à préparer activement les dossiers des pourparlers libano-israéliens, et en particulier ceux qui le concernent de près : le droit de retour des Palestiniens, le tracé des frontières, les indemnités qui lui sont dues, et à examiner les parades qu’il opposera à certains des sujets «compliqués» qu’il aura à examiner, en particulier le statut des membres de l’Armée du Liban-Sud, qu’il considère comme des agents, et qu’Israël s’est promis de défendre.