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Actualités - CHRONOLOGIE

CIO - Session Les athlètes en activité entrent au Comité international olympique (photo)

Le Comité international olympique (CIO) a entériné officiellement, dimanche, lors de la session, l’entrée des athlètes en activité en son sein, un fait que le président Juan Antonio Samaranch a qualifié de «véritable révolution». Les anciens athlètes, comme notamment les Français Jean-Claude Killy et Guy Drut ou l’Ukrainien Valeri Borzov, ne manquent pas puisqu’ils sont déjà 29 dont 16 médaillés olympiques, mais c’est la première fois que la famille des athlètes en activité entre au CIO où 15 places leur ont été attribuées. Pour être élu, il faudra être en activité ou avoir cessé la compétition au plus tard lors des derniers Jeux. Pour accélérer la mesure et lui donner un côté spectaculaire, le président Samaranch a souhaité qu’ils soient intronisés dès la session de Lausanne où les présents (7 sur 10) ont immédiatement prêté serment. «C’est une décision très positive, a déclaré Killy, triple champion olympique de ski en 1968, car les athlètes en activité nous mettront en contact direct avec les réalités du terrain». Les dix sportifs, sept pour les Jeux d’été et 3 pour les Jeux d’hiver, retenus étaient déjà membres de la commission des athlètes. Ils seront soumis à réélection dès les Jeux de Sydney (été 2000) et de Salt Lake City (hiver 2002). Selon le règlement en matière de mandat, huit seront élus à Sydney et quatre à Salt Lake City, trois places, pour porter l’effectif à quinze, seront attribuées par le CIO. Les nouveaux membres athlètes du CIO élus par la session sont : Jeux d’été : Roland Baar (All/aviron), Hassiba Boulmerka (Alg/aviron), Sergeï Bubka (Ukr/athlétisme), Charmaine Crooks (Can/athlétisme), Robert Ctvrtlik (USA/volley-ball), Alexander Popov (Rus/natation), Jan Zelezny (Tch/athlétisme) Jeux d’hiver : Manuela di Centa (Ita/ski nordique), Johann Olav Koss (Nor/patinage de vitesse), Vladimir Smirnov (Kaz/ski nordique). Le CIO supprime les visites des villes candidates La session du Comité international olympique a voté à une majorité écrasante, à Lausanne, la suppression des visites des villes candidates à l’organisation des Jeux olympiques par les membres du CIO. Cette recommandation, qui était l’une des plus contestées dans la large réforme engagée par le CIO après le scandale de corruption de Salt Lake City, a obtenu 89 voix contre 10 et une abstention. Cette session aura été un grand succès pour le président Juan Antonio Samaranch qui a vu l’adoption sans aucun problème des 50 recommandations présentées par la commisssion de réforme CIO-2000. Le problème des visites, précisément à l’origine des affaires de corruption de Salt Lake City qui déclenchèrent la crise au CIO, a fait l’objet de 23 interventions dimanche lors de la discussion. Elles opposèrent les partisans de la suppression totale à ceux qui souhaitaient le maintien des visites dans un cadre strictement réglementé, contrôlées et financées par le CIO. Avant le vote, effectué à main levée, le président Samaranch avait rappelé son opposition à une pratique «qui ne datait que de 15 ans». Il avait été soutenu par quelques poids lourds du CIO comme l’Australien Kevan Gosper, le Français Jean-Claude Killy et le Néerlandais Hein Verbruggen. En deux journées, la session du CIO aura mené plus de réformes qu’en 105 ans d’existence de l’institution créée en 1894 par le baron Pierre de Coubertin. Elle aura ramené l’âge limite des membres de 80 à 70 ans, limité le mandat des membres à 8 ans (renouvelable) et celui du président à 12 ans (renouvelable une seule fois pour 4 ans) et décidé de l’entrée des athlètes en activité au CIO. «C’est une véritable révolution», a lancé le président Samaranch qui a qualifié de «page historique de notre longue histoire» cette dernière session du millénaire. Les principales réformes Voici les principales réformes adoptées par la session du Comité international olympique les 11 et 12 décembre à Lausanne : • Comité exécutif de 115 membres maximum :15 athlètes, 15 présidents de fédérations internationales (FI), 15 présidents de comités nationaux olympiques (CNO), 70 membres choisis à titre individuel. • Possibilité pour tout membre ou toute association de faire des propositions de candidature. Choix définitif sur des critères précis par une commission de sélection de 7 membres (membres du CIO et personnalités extérieures) et soumis à la commission exécutive. Cette dernière pourra présenter plusieurs candidatures pour une même poste. Élection par la session du CIO. • Mandats des membres renouvelables de huit ans en huit ans. • Âge limite de 70 ans pour tous les membres et toutes les fonctions. • Commission exécutive portée de 11 à 15 membres. Mandat de quatre ans avec possibilité de réélection mais après un intervalle de 4 ans. • Durée du mandat du président de huit ans avec possibilité d’un renouvellement pour 4 ans. • Impossibilité pour un membre de voter sur une question qui concerne son pays. • Obligation pour un athlète pour être admis aux Jeux d’être détenteur d’un «passeport» médical mentionnant notamment ses antécédents en matière de contrôle antidopage. • Contrôle antidopage hors compétition par le CIO débutant au moment de l’accréditation des athlètes aux Jeux. • Les sports qui n’appliqueront pas le code antidopage du mouvement olympique et ne suivront pas les procédures conformément aux règles de l’agence mondiale antidopage ne seront plus inscrits au programme des Jeux olympiques. • Les mouvements de fonds du CIO pour chaque période quadriennale doivent être rendus publics en indiquant toutes les sources et l’utilisation des fonds. • Phase de présélection des villes avant le choix définitif des villes officiellement candidates. • Suppression des visites des villes candidates à l’organisation des Jeux par les membres du CIO. Déclarations Juan Antonio Samaranch (président du CIO) : «C’est une page historique de notre longue histoire que nous avons écrite et l’entrée des athlètes en activité au CIO est une véritable révolution. Mais ce n’est qu’une nouvelle étape. Dès demain la commission exécutive va se mettre au travail pour lancer les réformes. Nous verrons un nouveau CIO lors du troisième millénaire. J’exprime ma gratitude à tous les membres du CIO pour leur compréhension et leur support». Jacques Rogge (Bel/membre de la commission exécutive) : «Cette session est un grand succès. C’était nécessaire. Je crois que tous les membres ont réalisé qu’il y allait de l’avenir de l’institution. On peut dire que le CIO nouveau est arrivé. Pour ce qui concerne ma candidature à la présidence du CIO, je me prononcerai après les Jeux de Sydney. Jusque-là, j’ai à assumer l’importante présidence de la commission de coordination». Marc Hodler (Sui/membre de la commission exécutive) : «Je suis très content de ce qui s’est passé. Nous avons tous travaillé en étroite collaboration pour sauver le mouvement olympique. S’il n’y avait pas eu les affaires de Salt Lake City, nous n’aurions pas pu faire ce que nous avons fait lors de cette session. Le CIO entre dans une ère nouvelle». Jean-Claude Killy (Fra/membre du CIO) : «Le CIO a pris la bonne direction. Il s’est rajeuni avec l’abaissement de l’âge limite et la limitation des mandats pour aller de l’avant. Il a changé d’image, de mode de fonctionnement, de constitution. L’entrée des jeunes athlètes va le mettre en prise directe avec les réalités du terrain. Il y a encore beaucoup de problèmes. Il faudra être vigilant. Le prochain grand challenge du CIO sera la lutte contre le dopage». L’ASOIF désignera le successeur de Nebiolo en février L’Association des fédérations internationales des sports olympiques d’été (ASOIF) tiendra une assemblée générale extraordinaire le 16 février 2000 à Lausanne pour élire un nouveau président en remplacement de l’Italien Primo Nebiolo, décédé. Jusqu’à cette date l’intérim à la présidence est assurée par la Chinoise Lu, présidente de la Fédération internationale de badminton. Selon le Suisse Denis Oswald (aviron) qui devrait être l’un des candidats à la présidence, l’ASOIF devra ensuite se réformer car elle était taillée à la mesure du seul Nebiolo. «Etant donné la proximité des Jeux de Sydney, il n’y a pas de temps à perdre, a estimé Oswald, car il y a des points à étudier d’urgence et notamment celui de la répartition des droits de télévision des Jeux d’été avec le CIO».
Le Comité international olympique (CIO) a entériné officiellement, dimanche, lors de la session, l’entrée des athlètes en activité en son sein, un fait que le président Juan Antonio Samaranch a qualifié de «véritable révolution». Les anciens athlètes, comme notamment les Français Jean-Claude Killy et Guy Drut ou l’Ukrainien Valeri Borzov, ne manquent pas puisqu’ils sont déjà...