Irak Bagdad dit non à la visite du pape

Le pape ne se rendra pas en Irak au début de l’année prochaine, la politique l’ayant finalement emporté sur les intérêts spirituels à la veille de l’examen par le Conseil de sécurité d’une nouvelle résolution sur la levée de l’embargo. Bagdad justifie sa fin de non-recevoir par «les conditions anormales dans lesquelles se trouve le pays en raison de l’embargo et de l’interdiction de survol ainsi que la situation dans la région». De source proche du Vatican, on se refuse d’attribuer au hasard du calendrier le fait que l’annonce intervienne alors que le Conseil de sécurité doit examiner aujourd’hui un projet de résolution britannique prévoyant une suspension des sanctions économiques par périodes renouvelables de 120 jours si Bagdad «coopère pleinement» avec un nouvel organisme de désarmement. Il s’agit de la part de l’Irak de jouer les divisions de la communauté internationale pour faire pression indirectement sur les États-Unis, estime-t-on de source diplomatique.