Processus de paix - Le Hezbollah menace de poursuivre ses attaques même pendant les pourparlers Israël n'accepte pas qu'on tire et négocie à la fois

Le principal sujet de préoccupation des Libanais au stade actuel – à savoir la situation qui est susceptible de prévaloir dans la région méridionale du pays pendant les pourparlers de paix avec Israël – a été subitement projeté hier sur le devant de la scène (locale) à la faveur des propos tenus par un haut responsable israélien et par le numéro deux du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem. Le conseiller du Premier ministre israélien Ehud Barak au ministère de la Défense, M. Aviv Kalstein, a ainsi rappelé que M. Barak a clairement souligné qu’Israël n’acceptera pas qu’on «tire et négocie à la fois». Il a toutefois déclaré qu’il s’agissait là d’une position israélienne de principe. M. Kalstein réagissait, à chaud, à la déclaration de cheikh Kassem qui avait affirmé que les miliciens du Hezbollah poursuivront leurs attaques contre les troupes israéliennes dans la zone occupée même pendant les négociations bilatérales entre Tel-Aviv et Damas. Estimant qu’un arrêt des opérations des combattants intégristes renforcerait «la position israélienne», cheikh Kassem a souligné qu’il ne pensait pas que «les responsables libanais et syriens demanderont au Hezbollah de cesser ses attaques, qui n’ont jamais été liées aux aléas d’une solution négociée au Proche-Orient». «Nos opérations se poursuivront jusqu’au retrait total de l’armée israélienne de la zone occupée, même s’il y a aussi reprise des négociations sur le volet libano-israélien», a déclaré cheikh Kassem.