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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Japon Tokyo réclame l'extradition des 5 membres de l'Armée rouge (photo)

Un émissaire japonais, Seiichiro Noboru, a réclamé samedi l’extradition vers le Japon des cinq membres de l’Armée rouge japonaise qui purgent une peine de prison de trois ans au Liban prenant fin en mars prochain, a indiqué hier une source gouvernementale. Selon cette dernière, M. Noboru, envoyé spécial du Premier ministre japonais Keizo Obuchi, a formulé la demande d’extradition lors d’un entretien samedi à Beyrouth avec le Premier ministre Sélim Hoss. «M. Hoss, a-t-on ajouté, a indiqué à son interlocuteur que le gouvernement libanais transmettrait la demande japonaise aux instances judiciaires compétentes, seules habilitées à s’y prononcer». «Toutefois, la décision d’extrader Okamoto et ses quatre compagnons dont la peine de trois ans expire en mars prochain, sera une décision politique car il n’existe pas de protocole d’extradition entre le Japon et le Liban», a précisé la source gouvernementale. «La position du Liban sera fixée à la lumière de la réponse de la justice», a déclaré pour sa part M. Hoss. M. Noboru avait pourtant déclaré samedi à la presse que le dossier des membres l’Armée rouge «n’était pas l’un des principaux sujets qui a été abordé avec les dirigeants libanais». Interrogé s’il avait demandé leur extradition, M. Noboru a indiqué qu’il y avait «encore du temps pour soulever cette question». Le 18 novembre, le procureur général de la République libanaise, Adnane Addoum, avait indiqué que le Japon n’avait pas encore fait de demande d’extradition des membres de l’Armée rouge qui purgent une peine de prison de trois ans pour entrée illicite au Liban et pour faux et usage de faux. Un collectif d’intellectuels de gauche, qui comprend plusieurs députés, a organisé samedi un sit-in devant le siège du gouvernement, où se trouvait M. Noboru, pour s’opposer à l’extradition éventuelle des membres de l’Armée rouge vers le Japon et demander que le Liban leur accorde l’asile politique. L’Armée rouge, japonaise, un groupe marxisant qui soutenait la «lutte du peuple palestinien», avait mené une série d’attentats contre les «intérêts impérialistes» dans le monde, y compris au Japon, dans les années 1970 dont le plus sanglant avait été en 1972 contre l’aéroport de Lod à Tel-Aviv qui avait fait 26 morts. L’unique survivant de cet attentat, Kozo Okamoto, 51 ans, figure parmi les cinq militants de l’Armée rouge emprisonnés au Liban. M. Noboru avait également indiqué que le Japon, qui fournit au Liban des prêts de 200 millions de dollars environ, à des taux préférentiels et sur de longues échéances, était «prêt à aider à la reconstruction du Liban-Sud après l’instauration de la paix dans cette région» dont une partie est occupée par Israël depuis 1978. Arrivé vendredi soir à Beyrouth, l’émissaire japonais avait été également reçu par le président Émile Lahoud.
Un émissaire japonais, Seiichiro Noboru, a réclamé samedi l’extradition vers le Japon des cinq membres de l’Armée rouge japonaise qui purgent une peine de prison de trois ans au Liban prenant fin en mars prochain, a indiqué hier une source gouvernementale. Selon cette dernière, M. Noboru, envoyé spécial du Premier ministre japonais Keizo Obuchi, a formulé la demande...