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Actualités - DISCOURS

Sfeir : le député n'est pas un courtier

Dans son homélie dominicale prononcée hier à Bkerké, le patriarche maronite Nasrallah Sfeir n’a fait aucune allusion au découpage prévu dans le projet de loi électorale dont il est question. Il en avait pourtant débattu jeudi dernier avec le vice-président de l’Assemblée Élie Ferzli. En revanche, il a évoqué la deuxième étape du scrutin, à savoir, son déroulement. Mgr Sfeir a souligné dans ce cadre la nécessité pour l’électeur de jouir d’une «véritable culture démocratique l’habilitant à exercer ses droits et à remplir ses obligations». Il a rappelé que l’essentiel n’était pas de voter pour «celui qui assure des services personnels, mais pour celui qui place l’intérêt national au-dessus de tout». Et d’ajouter : «Le député n’a jamais été un courtier. Dans les pays civilisés, la poste s’occupe des services qu’il rend ici, sans intermédiaire», a-t-il déclaré avant de s’étendre sur le rôle effectif du parlementaire, à savoir la législation. Selon le patriarche, le député est justement censé jouer le rôle de l’avocat «qui revient à son client au cours des différentes étapes de l’affaire qui lui a été confiée». «Mais lorsque l’électeur pense en termes d’intérêts personnels, il vote alors pour celui qui participe avec lui aux mêmes occasions sociales, aux obsèques et aux mariages ou pour celui qui, dans les départements de l’Administration l’a aidé à régler une infraction quelconque», a souligné le cardinal Sfeir. Il conclut son homélie en déduisant de ce qui précède que «la représentativité parlementaire a tellement décliné qu’elle s’en trouve entravée et inefficace. Le député devient au contraire nuisible à l’intérêt général. Le citoyen doit être lucide à cet égard», a ajouté Mgr Sfeir. Après la messe, le patriarche maronite a notamment reçu le député Mansour el-Bone qui s’est dit satisfait du découpage électoral au niveau du Kesrouan-Jbeil, «les deux régions constituant une seule famille».
Dans son homélie dominicale prononcée hier à Bkerké, le patriarche maronite Nasrallah Sfeir n’a fait aucune allusion au découpage prévu dans le projet de loi électorale dont il est question. Il en avait pourtant débattu jeudi dernier avec le vice-président de l’Assemblée Élie Ferzli. En revanche, il a évoqué la deuxième étape du scrutin, à savoir, son déroulement....