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Actualités - CHRONOLOGIE

Anniversaire - Les 25 ans du Safir Hoss : la liberté est ce qui assure la supériorité de l'Occident sur le monde arabe

Pour le 25e anniversaire de la parution du quotidien As-Safir, une journée de réflexion a été organisée hier au palais de l’Unesco, avec la participation du président du Conseil, M. Sélim Hoss, et de nombreux journalistes, essayistes et penseurs. Le thème de la journée était : «Quelle presse pour quels Arabes… perspectives d’avenir». Partant d’une remarque attribuée par la presse à M. Benjamin Netanyahu, à l’époque où il était le numéro deux de l’ambassade israélienne à Washington, M. Hoss a effectué un rapide survol de l’état des libertés, de la démocratie et des droits de l’homme, au Liban et dans le monde arabe. Selon M. Hoss, l’actuel Premier ministre israélien aurait déclaré qu’ «Israël surpasse, qualitativement, tous les pays arabes réunis, alors que les Arabes dominent Israël par le nombre». Et d’ajouter : «Mais nous ne savons pas quand l’avantage numérique des Arabes se transformera en un avantage qualitatif, du fait des vastes ressources matérielles dont ils disposent». «Comment réaliser la supériorité qualitative qui inquiète Netanyahu ?» s’est interrogé M. Hoss. Et de répondre : «L’avenir de la nation arabe, c’est l’avenir de l’homme arabe , c’est à dire d’un milieu dans lequel pourront s’épanouir ses possibilités dans les domaines intellectuel, culturel, productif et créatif». «La supériorité de l’homme de l’Occident sur l’homme de l’Orient, c’est la supériorité d’un milieu politique, social, économique et culturel sur l’autre, a encore expliqué M. Hoss. Et les trois caractéristiques de ce milieu sont : la liberté, la démocratie et le respect des droits de l’homme. Voilà les éléments qui nous font défaut, en général, bien que la situation puisse varier d’un pays à l’autre». De ces trois facteurs, a enchaîné le chef du gouvernement, la liberté est le plus essentiel : liberté d’opinion, de croyance, d’expression et d’action. Les capacités de l’homme ne s’épanouissent que dans un climat de liberté». «La liberté, a expliqué M. Hoss, il faut l’entendre, non pas seulement au sens étroit, mais aussi au sens sens large, comme une libération de la pauvreté et de l’ignorance, du tribalisme, des fanatismes aveugles et enfin des puissances d’argent dans une société écrasée par l’ignorance. Au Liban comme dans de larges régions du monde arabe, nous avons encore beaucoup d’espaces à franchir, pour parvenir à une liberté véritable». «Au Liban, a poursuivi M. Hoss, nous aimons nous vanter de la liberté dont nous jouissons. Mais cela ne suffit pas . La liberté ne s’est pas encore manifestée sous la forme d’une pratique démocratique véritable, où l’homme répond de ses actes et où l’égalité des chances est assurée, ainsi qu’une véritable culture des droits de l’homme».
Pour le 25e anniversaire de la parution du quotidien As-Safir, une journée de réflexion a été organisée hier au palais de l’Unesco, avec la participation du président du Conseil, M. Sélim Hoss, et de nombreux journalistes, essayistes et penseurs. Le thème de la journée était : «Quelle presse pour quels Arabes… perspectives d’avenir». Partant d’une remarque...