Liban-Sud - Violations des arrangements d'avril 1996 Le comité de surveillance critique aussi bien Israël que la Résistance

Le comité international de surveillance pour le Liban-Sud a accusé hier Israël et la Résistance après une réunion de deux jours, d’avoir tous deux violé les arrangements de sécurité d’avril 1996, mais n’a pas statué sur le dynamitage de maisons à Arnoun. Le comité (États-Unis, France, Syrie, Liban et Israël) s’était réuni vendredi au siège de l’Onu à Naqoura (Liban-Sud) pour examiner cinq plaintes, trois libanaises et deux israéliennes. Il a estimé dans un communiqué que les bombardements aériens israéliens de Zibqine mercredi, qui ont blessé une femme et endommagé deux maisons et une voiture, constituent une violation des arrangements de 1996. Le comité a en outre considéré que le tir d’un obus le jour même par «un groupe armé libanais» sur Bayada, un village de la zone occupée par Israël, où un civil a été blessé et deux maisons endommagées, constitue également une violation de ces arrangements. En vertu de ces arrangements, les belligérants s’engagent à épargner les civils de part et d’autre de la frontière internationale et à ne pas lancer d’attaques depuis les zones habitées. Le comité n’a pas statué sur le dynamitage jeudi par l’Armée du Liban-Sud (ALS) de trois maisons à Arnoun, tout en soulignant que la «démolition délibérée des propriétés des civils constitue une violation». L’ALS avait fait état de la présence d’engins explosifs dans ces maisons pour justifier leur dynamitage. Le comité a invité les deux parties à «réévaluer leurs informations à ce sujet afin de clarifier la situation et traiter» le problème. Samedi, des responsables israéliens avaient menacé de boycotter le comité de surveillance, dénonçant le comportement de la délégation libanaise. Ces responsables, cités par la radio israélienne, qui ne les a pas identifiés, ont accusé la délégation libanaise d’avoir refusé d’examiner des preuves produites par Israël sur le dépôt d’engins explosifs à Arnoun. «Le comportement de la délégation libanaise porte atteinte à l’action du comité en refusant de reconnaître les faits présentés par la partie israélienne. Il pourrait entraîner la fin des activités du comité», a affirmé un responsable cité par la radio.