Finances - Vers un nouvel emprunt d'un milliard de dollars Budget : l'ardoise s'alourdit

Les entretiens officiels que le Premier ministre Sélim Hoss a eus durant le week-end dernier avec les dirigeants du Qatar et des Émirats arabes unis ont été axés essentiellement sur la conjoncture économique présente au Liban. Ces deux visites à Doha et à Abou Dhabi s’inscrivent dans le cadre de la tournée régionale entamée en février par M. Hoss afin d’exposer aux hauts responsables arabes, notamment dans les pays du Golfe, les grandes orientations économiques du nouveau gouvernement. De nouvelles indications ont été fournies à ce propos par le ministre des Finances Georges Corm qui a prôné ouvertement une nouvelle émission de bons du Trésor d’un montant d’un milliard de dollars afin de couvrir les dépenses hors budget, d’un montant équivalent, engagées par le précédent gouvernement de M. Rafic Hariri. M. Corm a estimé à près de 1 500 milliards de livres libanaises, soit un milliard de dollars, les sommes dues aux entrepreneurs et aux municipalités, celles qui se rapportent aux expropriations impayées, ainsi que les dépenses du CDR, du Conseil du Sud et de la Caisse des déplacés non prévues dans le budget de 1998. Le chiffre de 1 500 milliards de LL, portant sur les dépenses hors budget du Cabinet Hariri pour 1998, a été qualifié d’«exagéré» par l’ancien ministre des Finances Fouad Siniora qui a, par ailleurs, affirmé qu’une nouvelle émission de bons du Trésor en devises étrangères ne ferait qu’accroître le volume de la dette publique.