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Actualités - REPORTAGES

Accidents - La route qui tue Campagne de conscientisation avec démonstration "Livre", à la LAU(photo)

Encore et toujours, cette route meurtrière, qui démoralise la population. Deux morts, par jour, le bilan a fini par alarmer les responsables. Ces derniers ont en effet décidé de s’y mettre et de s’attaquer sérieusement à ce dossier. Mais, paradoxalement, le ministère de l’Intérieur a donné l’ordre, il y a un mois, de ne plus communiquer des informations à la presse à ce sujet, une décision que l’opinion publique n’arrive toujours pas à comprendre. D’ailleurs, ce n’est pas une chose que l’on peut cacher, les accidents de la route, encore moins la mort hideuse qu’ils peuvent provoquer tous les jours. Inutile de rappeler ici le décès tragique des six jeunes gens, happés par la route le mois dernier. De prévention routière nous parlerons sans cesse, jusqu’à ce que les chiffres diminuent, jusqu’à ce que la conduite des voitures ne soit plus un combat quotidien contre la mort. Cette campagne, nous la devons en grande partie à une association fondée par un groupe de jeunes, la Yasa (Youth Association for Social Awareness) désormais bien connue du public pour avoir martelé l’opinion à coups de recommandations, d’avertissements et de conseils par le biais de conférences, entrevues et brochures. Hier, leur cible était les jeunes universitaires de la LAU de Jbeil, un site particulièrement symbolique, les jeunes Makhzoumi et Karameh décédés le mois dernier, (ainsi que deux autres jeunes filles), lors d’un accident tragique, ayant été étudiants dans cette institution. In Memory of Samer & Malek... both killed in a car crash ! titrait une brochure sur la prévention routière, qui avait été distribuée parmi les étudiants. Ces derniers étaient bien nombreux à participer à cette rencontre, dont la particularité était, cette fois-ci, la présence d’une équipe de la Défense civile, qui a décidé de mettre la main à la pâte. En effet, en collaboration avec la Yasa une démonstration «live» a été effectuée par des éléments de la Défense civile, avec pour objectif d’expliquer le rôle de ces derniers, en cas d’accident grave. Une vieille voiture, spécialement affrétée par la Yasa pour l’occasion, a été tronçonnée à l’aide d’équipements sophistiqués. En moins de deux minutes, la voiture était mise en pièces détachées, de façon à permettre aux secouristes d’évacuer les éventuels blessés. Le site, soigneusement délimité par des rubans rouges – ce qui signifie en termes de sécurité que badauds et spectateurs ne sont pas censés s’approcher de l’endroit du sinistre – les étudiants ont joué le jeu et se sont rangés tout autour, pour observer avec beaucoup d’intérêt les éléments de la Défense civile à l’œuvre. Sitôt après, les jeunes se sont déplacés à l’amphithéâtre, pour écouter M. Ziad Akl, président de la Yasa, faire le point sur la situation. Outre les facteurs sempiternels qui continuent de provoquer les drames que l’on sait, à savoir l’état des routes et des véhicules, la distraction et l’agressivité au volant, les poids lourds incontrôlables, le rôle inefficace des agents (dont on nous promet d’augmenter les effectifs, ainsi que les prérogatives), la discussion a mis en exergue le danger que constitue la vitesse, cause principale des accidents les plus fatals. Discussion d’une utilité indiscutable, au cours de laquelle les jeunes ont exprimé leurs doléances et adressé maintes critiques aux officiels, tout en reconnaissant, avec beaucoup d’humilité, leur part de responsabilité, pour ce qui concerne la vitesse. Petit à petit, le matraquage semble porter ses fruits.
Encore et toujours, cette route meurtrière, qui démoralise la population. Deux morts, par jour, le bilan a fini par alarmer les responsables. Ces derniers ont en effet décidé de s’y mettre et de s’attaquer sérieusement à ce dossier. Mais, paradoxalement, le ministère de l’Intérieur a donné l’ordre, il y a un mois, de ne plus communiquer des informations à la presse à...