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Actualités - CHRONOLOGIE

Relance de l'affaire des frères Maatouk Exécutions sommaires : après les FL, Amal sur la sellette

Réunie sous la présidence de M. Michel Abou Arrage, la chambre de mise en accusation du Mont Liban a publié hier l’acte d’accusation dans l’affaire de l’exécution par balles début mars 1985 par des miliciens du mouvement Amal des dénommés Hussein et Hassan Ahmad Maatouk. La relance de l’affaire Maatouk intervient à la suite de l’ouverture il y a quelques semaines du dossier de l’exécution par les Forces libanaises en 1985 des dénommés Samir Zeinoun et Ghassan Lahoud accusés de tentative d’assassinat du leader des FL, Samir Geagea. L’acte d’accusation publié dans l’affaire Maatouk concerne Mohamed Sami Maatouk, Haidar Ahmad Maatouk, Ahmad Ali Marouni, Mahmoud Ali Marouni, Ahmad Hussein Bakri, Ali Mohamed Bakri et Rafic Mohamed Dia. Ces derniers ont été considérés responsables de l’assassinat avec préméditation des frères Maatouk et risquent donc la condamnation à mort, la chambre de mise en accusation ayant refusé de considérer le crime en question comme étant politique. L’acte d’accusation précise que les accusés ont nié les charges qui leur sont reprochées et ont indiqué que l’exécution des deux frères Maatouk est l’œuvre de la résistance anti-israélienne qui les aurait condamnés pour collaboration avec l’ennemi israélien. Il cite notamment un témoin -clé enlevé en même temps que les deux frères Maatouk mais relâché avant l’exécution. L’acte d’accusation relate les faits dans le détail. Selon cet acte, tout a commencé le soir du 1er mars 1985 lorsque des éléments armés ont fait irruption au domicile d’Ali Ahmad Maatouk à Basta où ils ont enlevé Hussein Ahmad Maatouk qu’ils ont placé dans le coffre de l’une des trois voitures dont ils disposaient. De là, ils se sont rendus à Ghobeiré où ils ont intercepté Hussein Mohamed Maatouk et son neveu Hassan Ahmad Maatouk, le frère de Hussein. Les deux nouveaux otages ont été rejoindre le premier dans le coffre de voiture et les trois véhicules ont pris la direction de Hay Madi. Là, les miliciens devaient «libérer» Hussein Mohamed Maatouk qui allait ensuite devenir le témoin-clé dans cette affaire. Les voitures devaient ensuite repartir vers une destination inconnue et il n’a plus été possible de retrouver leur trace ni la trace des deux disparus dont les corps tués par balles devaient être retrouvés trois jours plus tard à proximité de l’église Mar Mikhaël à Chyah. Le dossier de l’affaire a été transmis à la cour criminelle du Mont-Liban. Deux des accusés, Mohamed Sami Maatouk et Haidar Ahmad Maatouk, sont des militaires, le premier gendarme à l’Assemblée nationale et, le second, sergent chef des Forces de sécurité intérieure.
Réunie sous la présidence de M. Michel Abou Arrage, la chambre de mise en accusation du Mont Liban a publié hier l’acte d’accusation dans l’affaire de l’exécution par balles début mars 1985 par des miliciens du mouvement Amal des dénommés Hussein et Hassan Ahmad Maatouk. La relance de l’affaire Maatouk intervient à la suite de l’ouverture il y a quelques semaines...