Fiches techniques des trois films en compétition aujourd'hui

8 1/2 Women (8 1/2 Femmes) de Peter Greenaway - Philip Emmenthal (John Standing), un riche homme d’affaires de Genève, hérite de 8 salles et demie de Pachinko, ces salles de jeux que l’on trouve dans toutes les villes au Japon. Son fils Storey (Matthew Delamere) accepte de les gérer et prend goût pour tout ce qui touche ce pays. Après la mort de la femme de Philip, Storey fait de son mieux pour tirer son père de son chagrin et lui présente les femmes felliniennes, en particulier celles du chef-d’œuvre de Fellini Huit et demi. Le père et le fils imaginent alors installer, dans leur maison de famille à Genève, un bordel privé constitué de huit femmes et demie, personnifications des archétypes des fantasmes masculins. Le cinéaste britannique, 57 ans, réalise avec 8 1/2 Women son douzième long-métrage. C’est aussi le 6e film qu’il présente dans la compétition, où il a remporté le prix de la meilleure contribution artistique en 1988 pour Drowning by numbers. Limbo de John Sayles - Contrée sauvage où la vie est soumise à la rude épreuve de la nature, l’Alaska est aussi une terre d’aventure. Joe Gastineau (David Strathairn), un ancien pêcheur traumatisé par un accident en mer, y vit de petits boulots. Le hasard jette sur sa route Donna (Mary Elizabeth Mastrantonio), une chanteuse qui bourlingue de spectacle de bar en animation de mariage, passant d’un petit ami à l’autre. Elle entraîne dans son errance sa fille Noelle (Vanessa Martinez), une adolescente instable. Le cinéaste américain, 48 ans, est présent pour la quatrième fois à Cannes. John Sayles, qui est l’un des chefs de file du cinéma indépendant, avait présenté en 1996 Lone star à la Quinzaine des réalisateurs. Rosetta de Luc et Jean-Pierre Dardenne - Chaque jour, Rosetta (Émilie Dequenne) part à la recherche d’un travail, d’une place qu’elle trouve, qu’elle perd, qu’elle retrouve, qu’on lui prend, qu’elle reprend, obsédée par la peur de disparaître, par la honte d’être une déplacée. Elle voudrait une vie normale, comme les autres, avec les autres. Les frères belges, respectivement 45 ans et 48 ans, ont fait tous leurs films ensemble. Jean-Pierre, l’aîné, est comédien de formation tandis que Luc est licencié de philosophie. Ils ont débuté en filmant de la vidéo dans les cités ouvrières, puis en réalisant des documentaires. Leur film La promesse a été présenté en 1996 à la Quinzaine des réalisateurs.