Roland-Garros Thomas Enqvist tête de série numéro seize(photos)

Le Suédois Thomas Enqvist est devenu tête de série N°16 pour les Internationaux de France de tennis qui commencent lundi au stade Roland-Garros, à la suite du forfait, intervenu mardi, de l’Américain Todd Martin (N°11), mal remis d’une blessure au coude. Les têtes de série correspondent pour ce deuxième tournoi du Grand Chelem aux classements ATP et WTA publiés le lundi 17 mai. Elles prendront place dans les tableaux masculin et féminin lors du tirage au sort qui aura lieu vendredi, à midi, au stade Roland-Garros. Têtes de série messieurs : 1. Evgueni Kafelnikov (Rus) 2. Pete Sampras (USA) 3. Patrick Rafter (Aus) 4. Carlos Moya (Esp) 5. Richard Krajicek (P-B) 6. Alex Corretja (Esp) 7. Tim Henman (G-B) 8. Gustavo Kuerten (Bré) 9. Marcelo Rios (Chi) 10. Mark Philippoussis (Aus) 11. Karol Kucera (Svq) 12. Greg Rusedski (G-B) 13. Andre Agassi (USA) 14. Felix Mantilla (Esp) 15. Goran Ivanisevic (Cro) 16. Thomas Enqvist (Suè) Têtes de série dames : 1. Martina Hingis (Sui) 2. Lindsay Davenport (USA) 3. Monica Seles (USA) 4. Jana Novotna (Tch) 5. Venus Williams (USA) 6. Steffi Graf (All) 7. Arantxa Sanchez (Esp) 8. Mary Pierce (Fra) 9. Nathalie Tauziat (Fra) 10. Serena Williams (USA) 11. Patty Schnyder (Sui) 12. Sandrine Testud (Fra) 13. Dominique Van Roost (Bel) 14. Amanda Coetzer (AfS) 15. Barbara Schett (Aut) 16. Julie Halard (Fra). L’ouragan Williams Nul besoin des services de la météorologie pour prévoir que l’ouragan Williams pourrait s’abattre sur Roland-Garros lors des Internationaux de France de tennis qui commencent lundi, Venus ou Serena étant en mesure de remporter là le premier tournoi du Grand Chelem de leur carrière débutante. Voilà déjà deux ans que leur père, Richard, clame qu’elles seront un jour les deux meilleures joueuses du monde. À l’origine, cela pouvait passer pour des rodomontades, vu la rusticité du jeu des deux jeunes Américaines. Mais l’année dernière, 22e mondiale au début de la saison, Venus était déjà 7e avant d’arriver à Paris, Serena passant dans le même temps de la 99e place à la 27e. Aujourd’hui, les voici numéros 5 et 10 mondiales et leurs dernières performances plaident pour elles. Depuis le mois de janvier, l’aînée a ajouté quatre tournois aux trois qui figuraient déjà à son palmarès et la cadette a remporté ses deux premières victoires. Le 28 février, la première s’imposait à Oklahoma City alors que la seconde dévastait tout sur son passage au stade Pierre-de-Coubertin à Paris. Un mois plus tard, les deux sœurs se retrouvaient en finale à Key Biscayne. Dans les tribunes, papa Richard n’avait pas le triomphe modeste. «Je vous l’avais bien dit !», proclamait la pancarte qu’il brandissait. Si ses filles ne sont pas encore les deux meilleures joueuses du monde, elles n’en sont plus loin. En tout cas, l’écart s’est considérablement réduit entre le tintamare médiatique mené autour d’elles à partir des États-Unis et la réalité. Une autre dimension Depuis toujours surpuissantes, elles ont acquis un sens du jeu déjà très sûr et sont habitées par une énorme confiance et une rare combativité. Mais ce qui les distingue des autres joueuses physiquement imposantes (Venus mesure 1,86 m pour 77 kg à 19 ans bientôt, Serena 1,78 m pour 65 kg à 17 ans et 8 mois), c’est leur ahurissante coordination qui leur permet de réussir des coups très difficiles en mouvement. Avec elles, on est entré dans un tennis féminin d’une autre dimension. Sans doute la plus douée, Serena se distingue de surcroît par sa volonté de jouer systématiquement des coups gagnants, comme naguère Andre Agassi. Pour l’instant, cela lui joue encore de mauvais tours, mais cela devrait la rendre irrésistible à brève échéance. «Elles sont grandes et fortes et ont des capacités physiques exceptionnelles. J’espère qu’elles vont s’arrêter de grandir», a souhaité la Russe Anna Kournikova, un peu dépassée par les événements avec son beau tennis. Quant à la Suissesse Martina Hingis, la numéro 1 mondiale, victorieuse de Serena en quart de finales, mais battue par Venus en demi-finales, à Rome, elle s’est exclamée: «Il est vraiment difficile de venir à bout de toute la famille !». «Nous travaillons de façon à être capables de tout gagner et on s’amuse beaucoup», ont répliqué en chœur les deux sœurs, Serena, souffrant légèrement d’un coude, préférant abandonner en quarts de finale à Berlin pour préserver ses chances en prévision de Roland-Garros. L’année dernière, Venus avait été éliminée en quarts par Hingis et Serena par l’Espagnole Arantxa Sanchez en huitièmes. Il y a fort à parier qu’elles feront mieux cette fois-ci.