Une attaque resterait sans résultat, selon la presse syrienne

La presse syrienne dénonce mardi la politique «musclée et d’occupation» suivie par Israël au Liban-Sud et affirme qu’une éventuelle attaque contre cette région «resterait sans résultat». «Israël commettrait une nouvelle erreur grave en attaquant le Liban (...) et n’obtiendrait aucun résultat, car le Liban a résisté à toutes les attaques sauvages lancées jusque-là contre lui» par l’État hébreu, estime le journal al-Baas . «Israël est piégé depuis qu’il occupe la zone frontalière (au Liban-Sud) qui s’est transformée en un bourbier mortel anéantissant la théorie de la sécurité sioniste fondée sur l’expansion et l’occupation», ajoute le journal. De son côté, le quotidien Techrine estime que «la politique israélienne dans le sud du Liban s’est effondrée (...) car ce qu’Israël appelle la zone de sécurité s’est transformée en une des régions les moins sûres et en un piège qui a épuisé les énergies des Israéliens». «Les tentatives de Netanyahu d’améliorer sa position avant les élections par des aventures militaires se retourneraient contre lui, car de telles aventures ont déjà fait tomber trois Premiers ministres israéliens», insiste le journal. Selon le journal, les trois chefs de gouvernement israéliens qui ont «payé le prix de leurs aventures au Liban sont Menahem Begin, Yitzhak Shamir et Shimon Pérès». «Les actions héroïques lancées la semaine dernière dans le sud du Liban ont approfondi la crise d’Israël et montré que la politique de force et d’occupation ne résoudra pas les problèmes et que la seule voie possible consiste en un retrait inconditionnel d’Israël du Liban-Sud», conclut Techrine. Lundi soir, la direction politique syrienne s’était félicitée de la «résistance du peuple libanais frère et de sa détermination à rejeter l’occupation» israélienne. Dans un communiqué publié par l’agence, le Front national progressiste (FNP), qui regroupe les sept partis participant au pouvoir à Damas, avait estimé que «l’opération héroïque populaire qui a eu lieu dans la localité d’Arnoun n’est que l’expression de la volonté de résistance et de défi des masses face à la force militaire israélienne». Le FNP avait dénoncé «le gel du processus de paix du fait de la politique de Netanyahu (le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu), qui fait fi des lois internationales et des résolutions du Conseil de sécurité de l’Onu».