Funérailles - L'ayatollah Sadr enterré symboliquement à Beyrouth Mort à Saddam ! ont scandé les opposants irakiens à Beyrouth

Des centaines d’opposants irakiens ont réclamé la mort du président irakien Saddam Hussein, hier, lors de funérailles symboliques à Beyrouth du principal dignitaire chiite irakien assassiné la semaine dernière en Irak, l’ayatollah Mohammed Mohammed Sadek Sadr. Cette manifestation s’est déroulée alors que le ministre irakien des Affaires étrangères, M. Mohammed Saïd el-Sahhaf, se trouvait encore à Beyrouth. «Victoire de l’islam, mort à Saddam!», ont scandé les groupes d’hommes barbus qui accompagnaient le cercueil noir vide, recouvert d’un drapeau vert, couleur de l’islam, orné sur les côtés de portraits du dignitaire assassiné et sur lequel était posé un turban noir, signe de son statut religieux. «Saddam, tu es un lâche, un agent stipendié des Américains. Saddam, tu es un vil, un agent stipendié des Britanniques», ont hurlé à l’unisson les quelque 300 manifestants qui ont participé à ces funérailles à Ghobeiry, dans la banlieue sud de Beyrouth. Des dignitaires religieux irakiens et des représentants des partis de l’opposition irakienne ont suivi silencieusement la procession dans les ruelles séparant la mosquée Al-Mahdi du cimetière chiite des Deux Martyrs (Al-Chahidayn). Des délégués de partis de gauche et de formations chiites libanaises, dont un député du Hezbollah, Ibrahim Amine As-Sayyed, ont participé à la prière dans la mosquée.