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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Egypte - Le Premier ministre a achevé sa visite au Caire Hoss juge possible une amélioration de la conjoncture économique

Le chef du gouvernement Sélim Hoss a affirmé hier au Caire avoir «en perspective» des solutions à la crise économique au Liban et invité les hommes d’affaires égyptiens à investir dans ce pays, dont il a longuement vanté les vertus libérales. Au dernier jour de sa visite officielle en Égypte, entamée samedi dernier, M. Hoss a eu l’occasion de s’exprimer devant une centaine d’hommes d’affaires, réunis autour d’un petit déjeuner de travail dans un grand hôtel de la capitale égyptienne, à l’initiative de l’Association d’amitié Égypte-Liban, en présence de responsables gouvernementaux et de diplomates. Le Premier ministre s’est d’abord employé à expliquer les mécanismes de l’économie libanaise devant ses interlocuteurs, soulignant que «depuis qu’il existe, le Liban a adopté le libéralisme dans tous ses aspects». «La liberté d’entreprise au Liban signifie que toute personne est libre d’entreprendre n’importe quel travail dans n’importe quelle région du pays sans limites et sans conditions. Cette règle s’applique aussi bien aux non-libanais, et notamment aux Arabes», a indiqué M. Hoss. Il a expliqué que «dans la réalité, il n’y a aucune distinction entre Libanais et Arabes en matière de travail» au Liban. «Mais il y a aussi la liberté des changes que le Liban n’a jamais abandonnée, même aux pires moments de la grande crise nationale qu’a connue le pays pendant plus de 15 ans», a ajouté M. Hoss. «Tant pour les changes que pour le déplacement des capitaux, la liberté est absolue. Cela a été le cas auparavant, ça l’est encore aujourd’hui et ça le restera», a-t-il assuré. «Nous sommes fiers de le dire : jamais, même aux moments les plus difficiles, il n’a été demandé à quiconque de déclarer des sommes d’argent en sortant du pays ou en y entrant. Nous en sommes fiers parce que nous croyons qu’un pays qui ne remet jamais en question son libéralisme économique, même en temps de crise, mérite la confiance du monde», a-t-il dit. Réaffirmant en outre son engagement à l’égard de la politique de stabilité de la monnaie nationale (pas de baisse autoritaire des taux d’intérêt) et indiquant que la loi sur le secret bancaire restera en vigueur, M. Hoss a souligné que toutes ces caractéristiques faisaient du Liban «un havre pour l’investissement». «Nous encourageons nos frères arabes à se lancer dans des projets au Liban dans ce climat de liberté absolue et nous leur rappelons que ce climat favorable à l’investissement l’est aussi du fait de l’existence au Liban d’une main-d’œuvre hautement qualifiée, dynamique et productive», a-t-il poursuivi. Évoquant la conjoncture, M. Hoss a souligné que le Liban souffrait actuellement de «certains problèmes économiques». «Mais nous avons en perspective des solutions à la crise», a-t-il assuré, notant que les deux principaux points noirs de l’économie libanaise, d’ailleurs interdépendants, étaient aujourd’hui le déficit budgétaire et la dette publique. «Nous avons l’intention de briser le cercle vicieux en vertu duquel la dette nourrit le déficit et vice versa», a déclaré le Premier ministre, en indiquant qu’il orientait l’action de son gouvernement dans trois sens. D’abord, «autant que possible», par la réduction des dépenses, en les rationalisant et en adoptant une politique d’austérité, et par l’augmentation des recettes. Ensuite, par l’adoption d’une échelle de priorités dans les projets de développement et de reconstruction, et enfin par la privatisation de certains services publics. Par ailleurs, le chef du gouvernement a effectué une tournée sur le site industriel de la Cité du 6 octobre, dans la banlieue du Caire, où il a visité un certain nombre d’usines. Il a notamment été reçu par le PDG d’une société libano-égyptienne d’habillements et de lingerie, Samir Sfeir, qui a prononcé à cette occasion une allocation de circonstance. M. Hoss est rentré tard en soirée à Beyrouth sans faire de déclaration.
Le chef du gouvernement Sélim Hoss a affirmé hier au Caire avoir «en perspective» des solutions à la crise économique au Liban et invité les hommes d’affaires égyptiens à investir dans ce pays, dont il a longuement vanté les vertus libérales. Au dernier jour de sa visite officielle en Égypte, entamée samedi dernier, M. Hoss a eu l’occasion de s’exprimer devant une...