Kosovo Forcing américain et progrès côté albanais (photo)

La partie albanaise aux négociations de Rambouillet sur le Kosovo «s’oriente vers un oui» au plan d’accord de la communauté internationale, mais les Serbes continuent de bloquer sur l’aspect militaire, a annoncé dimanche à la presse le secrétaire d’État américain Madeleine Albright. Restée à Paris après la décision samedi des six pays du groupe de contact sur l’ex-Yougoslavie d’accorder aux deux parties un nouveau délai, jusqu’à mardi 15h00, Madeleine Albright est revenue dimanche, seule, pour un forcing diplomatique destiné à tenter de leur arracher de nouvelles concessions. «Les Albanais s’orientent vers un oui» au plan de paix, a-t-elle déclaré au cours d’un point de presse improvisé en fin de journée sur le perron de l’hôtel de ville de Rambouillet, face au château, où elle venait d’enregistrer des interviews pour les chaînes de télévision américaines. «Les Serbes, en revanche, refusent de s’engager sur une partie fondamentale, qui est l’aspect militaire», a-t-elle déploré. L’initiative ayant manifestement porté ses fruits, Madeleine Albright a décidé de revenir lundi à Rambouillet pour continuer à faire pression sur les deux camps, a annoncé son entourage. Dimanche, elle a eu plusieurs entretiens avec les principaux responsables de la délégation albanaise et rencontré à deux reprises le président serbe Milan Milutinovic. À l’issue de ces entretiens, elle a déploré la «mauvaise volonté» manifestée par les Serbes et renouvelé ses menaces. En cas d’échec des pourparlers à cause du refus des Serbes, «nous aurons des bombardements», a-t-elle affirmé.