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Actualités - CHRONOLOGIE

Le Cabinet déterminé à poursuivre l'opération de réformes Hoss n'a pas l'intention de démissionner, affirment ses visiteurs (photo)

Si le dernier communiqué du Premier ministre Sélim Hoss a pu donner à certains l’impression d’une amertume susceptible de le conduire à la démission, les milieux proches du grand Sérail, ont vite fait de réfuter de telles spéculations en affirmant que le chef du gouvernement était, au contraire, déterminé à assumer ses responsabilités jusqu’au bout. Selon ces mêmes sources, cette détermination est confortée en outre par l’harmonie totale qui caractérise les relations entre les présidents Hoss et Émile Lahoud. Le député Boutros Harb, qui s’est entretenu hier avec le Premier ministre, s’est fait l’écho de cette détermination, en estimant toutefois que le Cabinet aurait dû procéder aux nominations administratives en une seule fois. «On aurait pu ainsi éviter que les réunions du Conseil des ministres ne se transforment en autant de trains de nominations», a-t-il précisé. Selon M. Harb, il est normal en revanche que l’opération de réformes se prolonge «à cause des pratiques du régime antérieur». Il a ajouté dans ce cadre : «Il n’est donc pas nécessaire que cette opération se poursuive demain (aujourd’hui) en Conseil des ministres». Que faut-il pour entreprendre d’un coup une réforme globale ? Le député du Nord répond : «Il faut donner le temps à tous les organismes de contrôle de présenter des rapports complets sur la situation de l’administration et des institutions de l’État. Le gouvernement pourrait alors consacrer une seule réunion à l’ensemble des mises à l’écart et des nouvelles nominations», affirme-t-il. C’est d’ailleurs ce que le gouvernement aurait l’intention de faire, à en croire le député. D’autre part, à la question de savoir si le chef du gouvernement aurait l’intention de présenter sa démission, M. Harb a répondu par la négative : «Au contraire, a-t-il dit, j’ai senti que M. Hoss était déterminé à assumer ses responsabilités et à combler les lacunes de l’étape précédente». Toujours selon le député, le Premier ministre est également soucieux de «faire face à la crise sociale et financière par l’élaboration rapide du projet de budget». Celui-ci devrait s’inscrire dans le cadre d’une «vision globale et d’un plan visant à régler le problème du déficit et la crise socio-économique qui sévit dans le pays», a précisé M. Harb. En réponse à une question concernant l’attitude du pouvoir à l’égard de l’opposition, le député a souligné la nécessité de maintenir le dialogue entre les deux parties. Par ailleurs, M. Harb doute que le gouvernement se rétracte concernant certaines nominations administratives. Il nuance toutefois ses propos en ajoutant : «S’il apparaît qu’il y a des failles juridiques dans certaines désignations, le gouvernement y remédiera». Le retour des déplacés Puis, le Premier ministre Hoss s’est entretenu avec le ministre Anouar el-Khalil, et avec le député Talal Arslane du retour des personnes déplacées. À l’issue de l’entretien, M. Arslane a notamment déclaré : «Il est vrai que cette affaire est prise en charge par un ministre, mais c’est un problème qui, en définitive, concerne tous les Libanais et tous les organismes de l’État». D’autre part, le député de Aley a renouvelé son appui aux réformes administratives entreprises par le gouvernement. Le président du Conseil a reçu par la suite le président Hussein Husseini et une délégation de la Ligue des professeurs à plein temps de l’Université libanaise qui a soulevé avec lui le problème des enseignants qui ne sont toujours pas inscrits dans le cadre. Auparavant dans la matinée, M. Hoss avait reçu une délégation du parti Ramgavar présidée par M. Hofsep Amirian. À sa sortie du grand Sérail, celui-ci a indiqué que le Premier ministre ne démissionnerait pas et qu’il était en harmonie totale avec le président de la République, le général Émile Lahoud. D’autre part, la délégation arménienne a évoqué avec M. Hoss un certain nombre de problèmes dont sont victimes les habitants de Bourj Hammoud. Elle a mentionné dans ce cadre le projet d’élargissement des trottoirs qui impliquerait, s’il est exécuté, la démolition de nombreux magasins et appartements. Le chef du gouvernement a également conféré avec une délégation de l’ordre des pharmaciens présidée par Mme Leyla Khoury. Celle-ci a exposé au président Hoss le point de vue des pharmaciens à l’égard de la politique de l’État en matière de produits pharmaceutiques. Elle a en outre insisté sur la nécessité de renforcer le contrôle sur les dispensaires et de dépolitiser le bureau des médicaments. Enfin, le président Hoss a reçu une délégation du comité de surveillance accompagnée de l’ambassadeur des États-Unis, M. David Satterfield. Au terme de la réunion, le diplomate américain a indiqué que la délégation avait remis au chef du gouvernement un rapport sur ses activités au cours de l’année 1998. M. Satterfield a en outre souligné une fois de plus l’importance du rôle que joue le comité dans la mesure où il veille à réduire la tension au sud du pays.
Si le dernier communiqué du Premier ministre Sélim Hoss a pu donner à certains l’impression d’une amertume susceptible de le conduire à la démission, les milieux proches du grand Sérail, ont vite fait de réfuter de telles spéculations en affirmant que le chef du gouvernement était, au contraire, déterminé à assumer ses responsabilités jusqu’au bout. Selon ces mêmes...