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Actualités - OPINION

A bout portant Fraîcheur d'âme

Bonjour. Les actions du président du Conseil brusquement en Hoss. Non pas par son action, qu’il critique lui-même, mais par le verbe. Une preuve de plus, s’il en fallait, du poids des mots. Ou encore de la suprématie de l’illusoire sur le réel, puisque la parole, donnée ou reçue, c’est du vent en politique. Le mieux c’est encore de combiner les deux, comme John Kennedy ou Che Guevara. On devient alors un mythe, souvent au prix d’une fin tragique comme César ou Gandhi. On peut en déduire que M. Hoss, qui n’aspire pas à une telle starisation et dont les rêves de gloire paraissent plus modestes, ne parle pas pour se mettre en avant. Mais parce que, pour le moment, il ne peut pas trop agir. Son coup de génie, ce n’est pas de prendre soudainement la parole : la politique, redisons-le, est rarement autre chose que verbe illusoire. Mais de jouer la carte de la sincérité, de la contre-langue de bois. De profiter ainsi à fond de son statut de dilettante, un vrai politicien professionnel ne se risquant jamais au jeu de la vérité. Et de démentir ainsi avec éclat Bernard de Clairvaux qui soutenait en 1 150, avec l’autorité risible du magister dixit, que celui qui «s’enseigne lui-même pourrait bien avoir un sot pour maître». Comme quoi, diraient de grands autodidactes comme Guitry ou Bernard Shaw, ce saint homme y voyait clair comme un veau. Mais que vaut sur le long terme, pour un pays, l’amateurisme d’un dirigeant ? Paradoxalement, une ligne continue à force de virages sur l’aile. Chronos dévorait ses enfants et l’un d’eux, Zeus, l’a tué. La Révolution, qui a mangé Danton puis Robespierre, a fini assassinée par Bonaparte. Sans le fait du prince, Sélim Hoss serait resté économiste, banquier, enseignant. Il a été coopté par Élias Sarkis, qui incarnait alors le maronitisme politique. Et Hoss n’a eu de cesse que d’abattre le système qui l’a politiquement enfanté. Aujourd’hui, changement de décor, il se présente comme le meilleur soutien – local – du président de la République. De ce ralliement à un symbole très pur, il tire, du reste, beaucoup de prestige sinon de pouvoir. Quant à l’espérance de vie de son Cabinet, il faut comme toujours voir ce qu’on en pense du côté syrien. Au revoir, portez-vous bien.
Bonjour. Les actions du président du Conseil brusquement en Hoss. Non pas par son action, qu’il critique lui-même, mais par le verbe. Une preuve de plus, s’il en fallait, du poids des mots. Ou encore de la suprématie de l’illusoire sur le réel, puisque la parole, donnée ou reçue, c’est du vent en politique. Le mieux c’est encore de combiner les deux, comme John Kennedy...