Cabinet Ferzli : un élargissement reste possible

Le vice-président de la Chambre, M. Élie Ferzli, a déclaré que «l’élargissement de l’actuel gouvernement reste une éventualité envisageable lorsque le président Hoss le jugera utile». Cette précision constitue un des points forts de l’interview qu’a accordée, samedi dernier, à La Voix du Liban, M. Ferzli dans ce qui peut être qualifié d’une mise au point générale concernant les différents dossiers que le nouveau régime et le gouvernement Hoss ont eu à traiter jusqu’ici. Il a d’abord estimé que «le gouvernement a jusqu’ici manqué d’une bonne campagne de communication qui mette en avant toutes les choses positives qu’il a accomplies», que l’opposition n’a rien de confessionnel et qu’«il ne s’agit aucunement de marginaliser l’ancien président du Conseil M. Rafic Hariri qui a toujours été au cœur de la politique libanaise». Concernant la réforme administrative entreprise par le gouvernement, M. Ferzli a estimé que «c’est une action de longue haleine», qu’«il ne faudrait pas la placer dans le conjoncturel» et que «prétendre que le gouvernement cherche à épargner les proches du président de la Chambre M. Nabih Berry relève de la petite politique qui ne mérite pas qu’on s’y arrête». Le vice-président de la Chambre, qui n’admet pas qu’on puisse mêler «la monnaie et les finances» à la politique, a estimé que «la distinction est à faire entre la présidence de la République et le gouvernement, pour des raisons d’ordre constitutionnel». Évoquant la prochaine loi électorale, M. Ferzli s’est déclaré «contre les grandes circonscriptions électorales», rejoignant en cela le président du PSP, M. Walid Joumblatt, mais a rappelé que «tout découpage électoral doit avoir le souci de l’équilibre confessionnel et du rapprochement national».