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Actualités - CHRONOLOGIE

Finances publiques - La commissaion ad hoc a pratiquement achevé ses travaux Budget 1999 : 8000 milliards de livres et un déficit de 40 à 45%(photo)

Le projet de budget de 1999 sera prêt avant la fin de la semaine qui s’ouvre aujourd’hui. Il pourrait être examiné la semaine prochaine par le Conseil des ministres préalablement à sa présentation au Parlement. C’est ce que le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, a annoncé samedi au terme de la réunion hebdomadaire de la commission économique permanente. Présidée par M. Hoss, cette commission est formée, rappelle-t-on, des ministres Georges Corm (Finances), Nasser Saïdi (Économie), Négib Mikati (Travaux publics) et Anouar el-Khalil (Information et Affaires des déplacés). Au total, les dépenses prévues pour l’exercice courant se chiffrent à près de 8 000 milliards de livres, dont 45 % vont servir à couvrir le service de la dette publique. De ces 8 000 milliards, le gouvernement va devoir payer les nouveaux salaires des fonctionnaires, ainsi que les arriérés (hérités de l’ancien régime) dus aux entrepreneurs et aux hôpitaux privés. Ce qui, pratiquement, ne laisse pas grand-chose pour le financement des activités des ministères. La Cabinet Hoss, rappelle-t-on, s’était engagé à pratiquer une politique d’austérité dans le principal but de réduire au maximum le déficit budgétaire et de relancer l’économie nationale. Mais parce qu’il ne peut pas se dérober à ces engagements financiers, le gouvernement ne sera pas en mesure de réduire drastiquement le déficit qui sera situé, selon les explications du ministre des Finances, M. Georges Corm, dans une fourchette allant de 40 % à 45 %. Le déficit de l’année dernière a été évalué à 43 %, mais s’il faut tenir compte des arriérés dus aux entrepreneurs et aux hôpitaux privés, il a atteint les 55 %. Toujours est-il que le Cabinet Hoss considère cette année comme étant transitoire puisqu’elle sera consacrée à l’élaboration et au lancement d’un plan quinquennal économique et financier, devant réduire progressivement le poids de la dette publique. La commission économique permanente a débattu samedi de diverses questions d’ordre économique et financier, s’attardant particulièrement sur les prévisions des dépenses pour cette année. Selon les explications de M. Hoss, la commission économique permanente devra examiner samedi prochain le projet de budget qui aura été entre-temps achevé. Le chef du gouvernement a exprimé l’espoir que le texte de loi sera soumis la semaine prochaine au Conseil des ministres. Il convient de rappeler dans ce cadre que les dépenses de l’État sont pour le moment engagées sur base du douzième provisoire en attendant le vote du budget. La Chambre avait voté la semaine dernière le projet de loi autorisant les dépenses sur cette base. Nassib Lahoud : «La réforme et le clientélisme ne peuvent coexister» La politique économique de l’État, ainsi que le processus de réforme engagé par le gouvernement ont été au centre de l’entretien que M. Hoss a eu plus tard avec M. Nassib Lahoud, député du Metn. MM. Hoss et Lahoud, rappelle-t-on, faisaient partie, avant l’avènement du nouveau régime, d’un même bloc, «le Groupe national parlementaire», qui comptait également parmi ses membres MM. Omar Karamé, Hussein Husseini et Boutros Harb. Tout en exprimant son soutien au «processus de réforme et de changement» enclenché par l’État, M. Lahoud a exprimé certaines réserves au sujet des mesures prises dans ce cadre. Il a notamment mis en garde contre le clientélisme qui a entaché, selon lui, ce processus. «Il est regrettable de constater que la réforme a été marquée par certaines anomalies et lacunes, a-t-il dit à sa sortie du Grand Sérail. Je pense que le clientélisme a joué dans le processus engagé bien que le président Hoss et la majorité des ministres soient à cet égard au-dessus de tout soupçon. À mon avis, la réforme, le clientélisme et le partage des parts ne peuvent pas coexister». Rappelons que, dans son intervention à la Chambre, mercredi dernier, M. Lahoud avait soulevé le même problème. Le député du Metn a par ailleurs affirmé avoir encouragé le chef du gouvernement à poursuivre jusqu’au bout son projet de réforme et à choisir des éléments capables de moderniser l’administration libanaise. Il a déclaré qu’il a souligné devant M. Hoss la nécessité de faire figurer dans le projet de budget «une nouvelle perspective de l’économie nationale, ainsi qu’une nouvelle politique financière, économique et fiscale susceptibles de relancer l’activité économique dans le pays». Selon M. Lahoud, le projet de budget doit aussi rassurer les Libanais sur le fait que «l’État s’est engagé sur la voie qui doit sortir le pays de la crise économique dans laquelle il se débat et qui se traduit par un marasme total».
Le projet de budget de 1999 sera prêt avant la fin de la semaine qui s’ouvre aujourd’hui. Il pourrait être examiné la semaine prochaine par le Conseil des ministres préalablement à sa présentation au Parlement. C’est ce que le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, a annoncé samedi au terme de la réunion hebdomadaire de la commission économique permanente. Présidée par...