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Actualités - CHRONOLOGIE

Gouvernement - Le président du Conseil déterminé à reconsidérer la situation La bombe Hoss sème le trouble

M. Sélim Hoss a fait exploser hier une bombe politique en publiant un communiqué au ton autocritique et combatif, ripostant vivement à ses détracteurs et reconnaissant que son équipe avait perdu de son crédit. Cette prise de position a semé le trouble dans les milieux politiques. Dans ce communiqué, le président Hoss n’épargne personne. Il s’en prend, sans les nommer, à son prédécesseur Rafic Hariri, au président Nabih Berry, à M. Walid Joumblatt, aux «néo-opposants», Omar Karamé et Élie Ferzli, et à ceux qui «tentent de dessiner une ligne de séparation entre le régime et le gouvernement (…) pour semer la discorde entre le président de la République et le Premier ministre». M. Hoss reconnaît que la baisse du crédit politique de son gouvernement est due à deux obstacles qui entravent la réforme administrative : l’arrêt des mises à l’écart des fonctionnaires avant la fin du processus et certaines «nominations inadéquates». Le chef du gouvernement termine son communiqué en exprimant sa détermination à «reconsidérer la situation actuelle». Interrogés par L’Orient-Le Jour, des milieux proches de M. Hoss ont indiqué qu’«il n’est question ni de démission ni de remaniement ministériel ni de bouderie. Il s’agit d’une autocritique et d’une volonté de faire preuve de sincérité envers l’opinion publique». De sources bien informées, on indique que M. Hoss «qui se sent lâché par tous ses alliés, et qui est conscient des hésitations de son gouvernement, veut mettre tout le monde devant ses responsabilités». Le communiqué vise à préparer aussi bien la classe politique que l’opinion à une action d’éclat mercredi en Conseil des ministres avec la reprise, par exemple, du processus de réforme administrative. Une autre interprétation veut que M. Hoss ait voulu lancer des messages dans toutes les directions pour décider de son attitude future à la lumière des réactions des différentes parties concernées. Si certains milieux estiment que le communiqué de M. Hoss «ne sert pas l’intérêt du Liban parce qu’il crée un malaise à l’étranger», d’autres pensent qu’«il était nécessaire de mettre les points sur les i pour donner un nouveau départ au gouvernement qui n’a bénéficié d’aucun délai de grâce».
M. Sélim Hoss a fait exploser hier une bombe politique en publiant un communiqué au ton autocritique et combatif, ripostant vivement à ses détracteurs et reconnaissant que son équipe avait perdu de son crédit. Cette prise de position a semé le trouble dans les milieux politiques. Dans ce communiqué, le président Hoss n’épargne personne. Il s’en prend, sans les nommer, à...