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Actualités - CHRONOLOGIE

Sécurité - Un émissaire turc au Liban Ankara plaide pour une coopération étroite avec Beyrouth

La Turquie veut «tourner la page» dans ses relations avec le Liban, notamment dans la coopération entre les deux pays en matière de sécurité. C’est ce qu’a déclaré samedi soir un émissaire du président turc Suleiman Demirel à son arrivée à Beyrouth pour une visite de quelques jours. L’émissaire, Ayden Karahan, vice-ministre adjoint au ministère des Affaires étrangères, doit remettre aujourd’hui lundi un message du président Demirel à son homologue libanais Émile Lahoud. M. Karahan doit être également reçu aujourd’hui par le secrétaire général du palais Bustros Zafer el-Hassan. Mercredi, il rencontrera le chef du gouvernement Sélim Hoss, après le retour de ce dernier d’Arabie séoudite. De sources bien informées, on indique que l’émissaire turc est porteur d’une série de propositions pour une coopération «plus étroite» en matière de sécurité entre Beyrouth et Ankara. Les autorités turques souhaitent en effet associer le Liban à leurs préoccupations sécuritaires, notamment en ce qui touche la question du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatiste). Beyrouth, en revanche, ne semble pas très enthousiaste à l’idée d’un resserrement des liens policiers. Les entretiens de M. Karahan à Beyrouth porteront naturellement sur l’affaire Öcalan, chef du PKK. Selon Ankara, Apo (surnom d’Öcalan) aurait quitté l’Italie le 16 janvier dernier et se serait rendu en Russie. Les autorités turques ont depuis perdu sa trace, n’écartant pas la possibilité qu’il se soit réfugié au Liban. Malgré les dénégations libanaises à ce sujet, la Turquie continue de croire qu’Öcalan pourrait être venu passé par le territoire libanais pour gagner enfin l’Irak. Avant l’arrivée de l’émissaire turc, le député arménien de Zahlé Georges Kassarji a invité le gouvernement à ne pas signer d’accords de sécurité avec la Turquie, en rappelant la coopération militaire en cours entre ce pays et Israël. Au sujet de cette coopération, M. Karahan s’emploiera une nouvelle fois à convaincre ses interlocuteurs libanais, qui seront pour le moins sceptiques, qu’elle n’implique pas une alliance militaire entre son pays et l’État hébreu et qu’elle n’est nullement dirigée contre le Liban et les pays arabes.
La Turquie veut «tourner la page» dans ses relations avec le Liban, notamment dans la coopération entre les deux pays en matière de sécurité. C’est ce qu’a déclaré samedi soir un émissaire du président turc Suleiman Demirel à son arrivée à Beyrouth pour une visite de quelques jours. L’émissaire, Ayden Karahan, vice-ministre adjoint au ministère des Affaires...