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Actualités - CHRONOLOGIE

Référendum syrien - Le patriarche maronite critique l'installation de bureaux de vote au Liban Sfeir : même la fraternité a des limites

«Même la fraternité a des limites qu’il ne faut pas dépasser». C’est en ces termes que le patriarche maronite Nasrallah Sfeir a commenté hier l’installation de bureaux de vote syriens au Liban pour le renouvellement du mandat du président Hafez el- Assad. Dans son homélie dominicale prononcée dans l’église de Bkerké, le cardinal Sfeir a notamment déclaré à ce sujet : «Nous avons entendu hier des juristes affirmer que l’installation de tels bureaux de vote constituait une atteinte aux lois, aux conventions internationales et à la souveraineté nationale». Et le patriarche de préciser : «Les ressortissants des pays étrangers ont l’habitude de voter uniquement dans leur ambassade qui, selon le droit international, jouit d’un statut d’extraterritorialité. Ils ne votent nulle part ailleurs». «Nous sommes attachés à la souveraineté de notre pays tout en étant soucieux de nos liens fraternels avec la Syrie. Mais la fraternité a elle-même des limites qu’il convient de ne pas dépasser dans l’intérêt même de cette fraternité», a conclu le patriarche Sfeir. La veille samedi, le prélat maronite avait reçu une délégation du Bloc national qui lui avait remis un message du Amid Raymond Eddé. Rappelons que celui-ci avait déjà protesté vendredi contre l’installation des bureaux de vote syriens au Liban, considérant qu’une telle démarche constituait «un premier pas vers l’unité syrienne». Pour en revenir à la journée d’hier, le cardinal Sfeir a reçu une délégation du bureau des étudiants kataëb dans le Ftouh-Kesrouan. Ces derniers se sont notamment plaints auprès du patriarche du chômage auquel ils se heurtent au terme de leurs études universitaires, «en raison de la concurrence sauvage de la main-d’œuvre étrangère». Ils ont déploré dans ce cadre «le désir de certaines parties d’accorder aux réfugiés palestiniens les droits civiques des Libanais dans tous les domaines». Mgr Sfeir a répondu aux inquiétudes des jeunes kataëb en rappelant que la Constitution de Taëf avait explicitement prohibé l’implantation des Palestiniens au Liban. «Nous espérons que l’accord de Taëf sera respecté; nous croyons d’ailleurs que les responsables au pouvoir sont conscients de cette question», a-t-il ajouté.
«Même la fraternité a des limites qu’il ne faut pas dépasser». C’est en ces termes que le patriarche maronite Nasrallah Sfeir a commenté hier l’installation de bureaux de vote syriens au Liban pour le renouvellement du mandat du président Hafez el- Assad. Dans son homélie dominicale prononcée dans l’église de Bkerké, le cardinal Sfeir a notamment déclaré à ce...