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Actualités - ANALYSE

Réformes - Les milieux proches du pouvoir réfutent les allégations de l'opposition Compétence avant tout, soutiennent les loyalistes

La campagne menée par l’opposition contre le cabinet Hoss se base sur l’argumentation suivante : si la troïka a effectivement cessé d’exister, on assisterait aujourd’hui à la naissance d’une «doïka» qui met en scène le président de l’Assemblée nationale, Nabih Berry, et le vice-président du Conseil, Michel Murr, à l’exclusion du Premier ministre Sélim Hoss. Le processus de réformes administratives n’a point inquiété jusqu’à présent les fonctionnaires proches de M. Berry, relèvent les milieux de l’opposition. Ces derniers affirment aussi que les partisans du régime actuel commencent eux-mêmes à critiquer les agissements de certains membres de l’équipe Hoss. Ils citent à titre d’exemple les critiques formulées par le vice-président de la Chambre, Élie Ferzli, contre le vice-président du Conseil Michel Murr. Les milieux proches du pouvoir répondent à ces allégations en affirmant que l’opposition se base sur des informations erronées. Ils soulignent ainsi que le chef du gouvernement agit conformément aux prérogatives que lui confère la Constitution de Taëf. D’autre part, et contrairement aux rumeurs répandues par l’opposition, son point de vue est pris en considération dans les réformes administratives comme il le fut lors de la formation du cabinet. Selon les mêmes sources, la cabale orchestrée par l’opposition vise à semer la zizanie entre les présidents de l’Assemblée et du Conseil sur des bases confessionnelles. Halte au partage du gâteau Les partisans du régime actuel continuent de réfuter les arguments de l’opposition en démentant l’existence de toute forme de pouvoir bicéphale ou tricéphale. Le président Émile Lahoud n’admettrait jamais une telle hérésie d’autant plus qu’il est soucieux d’appliquer scrupuleusement la loi et d’édifier l’État de droit et des institutions. Du reste, le chef de l’État se fait un devoir de mettre en pratique ses convictions contrairement aux gouvernements successifs du Premier ministre Rafic Hariri. Les milieux loyalistes rappellent en effet que l’ancien chef du gouvernement se vantait sans cesse d’œuvrer pour la constitution d’un État de droit, alors qu’en réalité, il ne faisait que saboter le travail des institutions. Les sources proches du pouvoir affirment ainsi que le principe du partage du gâteau entre les responsables officiels n’est plus de mise aujourd’hui. La sauvegarde des prétendus intérêts communautaires et confessionnels ne pourra désormais plus faire obstacle au critère objectif de la compétence. Le gouvernement a même montré qu’il était disposé à revenir sur ses décisions au niveau des nominations administratives quand il s’avérait qu’elles étaient erronées. Preuve en est que le Conseil des ministres s’est rétracté dans la désignation de l’inspecteur général Hanna Sleiman lorsqu’il a découvert que ce dernier était l’objet de poursuites administratives. La conclusion que tirent les milieux loyalistes est que la campagne de l’opposition n’est pas seulement dirigée contre certains responsables mais contre le régime dans son ensemble. Les sources informées estiment quant à elles que la cabale contre le pouvoir est effectivement infondée. De fait, soulignent-elles, l’argument selon lequel les fonctionnaires proches du président Berry n’ont pas encore été inquiétés est inexact du moment que le train des nominations n’est pas encore achevé. Qui plus est, et jusqu’à preuve du contraire, le gouvernement a montré qu’il n’exceptait personne dans son opération d’épuration administrative. En tout état de cause, les milieux parlementaires proches du pouvoir estiment que la néo-opposition mène une campagne tous azimuts contre le régime actuel parce que celui-ci n’est nullement disposé à transiger ou à couvrir les abus, méthode de gouvernement chère au régime antérieur...
La campagne menée par l’opposition contre le cabinet Hoss se base sur l’argumentation suivante : si la troïka a effectivement cessé d’exister, on assisterait aujourd’hui à la naissance d’une «doïka» qui met en scène le président de l’Assemblée nationale, Nabih Berry, et le vice-président du Conseil, Michel Murr, à l’exclusion du Premier ministre Sélim Hoss....