Opposition - CNA , réforme, loi électorale Nouvelles critiques acerbes de Joumblatt

Le chef du PSP, M. Walid Joumblatt, a adressé hier de nouvelles critiques au régime et au gouvernement, au cours d’une rencontre-débat organisée à l’école Hussam Hariri, à Saïda, dans le cadre d’une Foire du livre arabe. M. Joumblatt a résumé ses critiques dans les cinq points suivants : – Conseil national de l’audiovisuel : le chef du PSP s’est déclaré hostile à la nomination par le gouvernement des dix membres de ce Conseil, en raison du risque que cela représente pour la liberté d’expression. Pour briser le pouvoir exercé par l’argent sur les médias, M. Joumblatt a préconisé la lutte contre les «monopoles publicitaires et isolationnistes». – Réforme administrative : M. Joumblatt a demandé l’arrêt de la réforme telle qu’elle est menée, la réhabilitation de ceux dont la réputation a été ternie et la prise en charge de cette opération par une partie non soumise au chantage politique ou sécuritaire. Et enfin la révocation de ceux qui ont mené la réforme actuelle. – Sécurité et politique : M. Joumblatt estime que la stabilité est mieux assurée par le dialogue que par la répression. Moins de sécurité, plus de dialogue, a-t-il préconisé. Le président Lahoud m’a promis de ne pas se laisser emprisonner comme le président Fouad Chéhab, lors de l’entretien que nous avons eu au Bain militaire, avant la prestation de serment, a dit en substance le chef du PSP. – Loi électorale : le Parlement ne doit pas devenir un char antimines balisant la route du gouvernement. La loi électorale doit sauvegarder les spécificités politiques, culturelles et la liberté d’opinion. – Droit des druzes : ils sont partie intégrante des droits des Arabes et des musulmans au Liban. Ils se résument en une plus large participation, en davantage de justice sociale et économique, et en l’arabisation face au pluralisme ethnique et culturel. Des druzes doivent être envoyés dans les écoles coraniques de Damas ou d’el-Azhar, nos institutions musulmanes druzes ont besoin d’être renforcées face aux missions. Enfin, non à la menace de dissolution dans le nombre, la culture ou la pensée. Par ailleurs, M. Joumblatt devait affirmer que la présence de M. Michel Murr ( Intérieur) au sein du gouvernement «a fait perdre à ce dernier sa crédibilité».