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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Karamé réaffirme son soutien au président mais critique le Prermier ministre

M. Omar Karamé, ancien chef du gouvernement et député de Tripoli, a réitéré sa «confiance absolue» dans le président Émile Lahoud mais a adressé de vives critiques au président du Conseil, M. Sélim Hoss, laissant même entendre qu’il pourrait rejoindre les rangs de l’opposition. Lors d’une conférence de presse organisée à Tripoli, M. Karamé a fait part de son soutien total au président Lahoud qui est «sincère dans sa volonté de coopérer et de satisfaire les justes revendications de chacun». Il s’est cependant déchaîné contre M. Hoss, l’accusant d’avoir «négligé et oublié» la ville de Tripoli. «Nous avons accordé au gouvernement un soutien qu’il ne méritait pas, a-t-il dit. De toute façon, nous sommes en train de revoir notre position à l’égard de ce Cabinet et de son président qui n’a satisfait jusqu’à présent aucune des revendications de Tripoli». M. Karamé a centré ses critiques sur l’affaire de la pollution de l’eau potable du chef-lieu du Liban-Nord. «Il semble que le gouvernement veut, à travers sa manière de traiter ce problème, nous pousser à rejoindre les rangs de l’opposition, a-t-il déclaré. Nous n’avons pas d’inconvénients à le faire. Et s’ils désirent nous voir dans l’opposition, nous sommes prêts à y aller». L’ancien Premier ministre a fermement dénoncé le peu d’intérêt accordé par les autorités à l’affaire de la pollution de l’eau : «Si ce problème s’était produit au Congo, le gouvernement libanais aurait fait preuve de plus d’enthousiasme à le régler. Stade et nominations Les déclarations littéraires visant à recueillir la sympathie de la population n’ont pas aidé les Tripolitains à étancher leur soif». Poursuivant ses critiques à l’encontre du président Hoss, M. Karamé a déclaré : «La municipalité de Tripoli a envisagé d’utiliser des camions-citernes pour approvisionner la ville en eau. Elle est entrée en contact avec le Haut Comité du secours, qui relève du chef du gouvernement, pour lui demander de lui fournir un véhicule qui coûte 300 000 dollars. M. Hoss a invité son interlocuteur à ne plus lui parler de cette question. Aurait-il répondu de la même façon si cela s’était produit dans n’importe quelle petite ruelle d’une autre région libanaise ? (...) La municipalité a ensuite pensé installer des réservoirs en fer d’un coût de 5 000 dollars. Le président Hoss a soumis la requête au Conseil des ministres. Imaginez qu’il faut un Conseil des ministres pour débloquer cette somme dérisoire. Nous les remercions, nous n’avons pas besoin de cet argent». M. Karamé a ensuite déploré le fait que Tripoli ait été oubliée lors des nominations administratives. «Avant 1990, il y avait 12 fonctionnaires de la première catégorie originaires de Tripoli, a-t-il déclaré. Aujourd’hui, il n y a même plus de fonctionnaires de la deuxième catégorie de notre ville». Il a par ailleurs rejeté le projet de construction d’un stade de football à l’intérieur de la Foire internationale Rachid Karamé pour accueillir la Coupe d’Asie en l’an 2000. «Un tel projet porterait atteinte à la foire, a-t-il dit. Il y a juste à proximité un terrain de 88 000 mètres carrés qui pourrait faire l’affaire. Mais le ministre Mohammed Youssef Beydoun essaye depuis longtemps de torpiller la Foire Rachid Karamé».
M. Omar Karamé, ancien chef du gouvernement et député de Tripoli, a réitéré sa «confiance absolue» dans le président Émile Lahoud mais a adressé de vives critiques au président du Conseil, M. Sélim Hoss, laissant même entendre qu’il pourrait rejoindre les rangs de l’opposition. Lors d’une conférence de presse organisée à Tripoli, M. Karamé a fait part de son...