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Actualités - ANALYSE

Réforme - Qui contrôlera les organismes de contrôle ? Le train en marche jusqu'au terminus

Plus d’un ministre certifie que le train de la réforme administrative poursuivra son chemin jusqu’au terminus en passant par toutes les stations. Ces assertions ministérielles interviennent en dépit des critiques formulées par plusieurs parties qui ont qualifié les mesures de réforme de simples permutations ayant consisté à remplacer des personnes par d’autres de façon arbitraire, sans aucun plan et sans aucune stratégie. Et c’est dans ce cadre que s’est inscrite la déclaration d’un ancien ministre qui a estimé qu’un plan de réforme clair aurait dû être mis au point avant l’adoption à l’encontre de fonctionnaires de mesures d’apparence vindicative. Des sources informées ont entre-temps expliqué que plusieurs raisons sont à l’origine du coup de frein donné par le Conseil des ministres au processus de réforme pourtant enclenché tambour battant au début du mandat gouvernemental. Selon ces sources, le ralentissement du processus serait dû en tout premier lieu aux critiques formulées par certains politiciens et au désir des organismes de contrôle de prendre davantage leur temps pour éviter de nouvelles «injustices» comme celles dont semblent avoir fait les frais certains fonctionnaires limogés ou de nouvelles «erreurs» comme celle faite avec la nomination à un poste sensible de la première catégorie d’un fonctionnaire dont il s’est révélé ultérieurement qu’il faisait l’objet d’une enquête administrative… Il y aurait aussi l’attitude adoptée par le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, à la suite de la campagne sunnito-haririenne dont il a été l’objet et qui l’aurait amené à ralentir le processus et à réclamer une étude plus approfondie des dossiers… Il y aurait encore les informations rapportées de Damas par certains politiciens qui auraient soutenu que les Syriens auraient exprimé leur étonnement à l’égard du processus et auraient même indiqué à ce propos qu’il aurait été préférable que toutes les mesures eussent été adoptées d’une seule traite et sans prendre la forme d’une opération vindicative… Il y aurait également la nécessité de procéder à un «rééquilibrage confessionnel» au niveau des nominations pour rectifier le tir après l’«erreur» commise avec les nominations diplomatiques qui auraient touché 37 musulmans et 30 chrétiens… Il y aurait enfin le désir du pouvoir et du gouvernement de ne pas embarrasser le président de l’Assemblée nationale, M. Nabih Berry, notamment après les campagnes orchestrées par les milieux du président Rafic Hariri, du ministre Walid Joumblatt et de certains députés indépendants. Car ce n’est absolument pas le moment de se mettre – en plus – à dos M. Berry. Car, même si ce dernier a affirmé qu’il ne couvrirait aucun directeur général coupable d’exactions, il n’en a pas moins insisté pour conserver les acquis de la communauté chiite au niveau des sièges mettant par exemple sur un même pied d’égalité le rectorat de l’Université libanaise et le governorat de la Banque centrale, l’Intra et la Middle East Airlines, la direction générale de l’Information et celle de l’Éducation nationale… Autant de raisons donc à l’origine du coup de frein donné à la réforme administrative dont il semble désormais certain qu’elle s’achèvera avec l’adoption d’un seul train de mesures qui sera annoncé d’un seul coup. Il restera ensuite à déterminer la ou les parties qui seront responsables du contrôle… des organismes de contrôle. Car c’est là que se situera alors le cœur du problème.
Plus d’un ministre certifie que le train de la réforme administrative poursuivra son chemin jusqu’au terminus en passant par toutes les stations. Ces assertions ministérielles interviennent en dépit des critiques formulées par plusieurs parties qui ont qualifié les mesures de réforme de simples permutations ayant consisté à remplacer des personnes par d’autres de façon...