Vie politique - Echanges acerbes entre Hoss et Hariri La guéguerre reprend de plus belle

Alors que le gouvernement s’apprête à approuver, demain (sauf imprévu), un nouveau train de nominations, la polémique a repris de plus belle hier entre le Premier ministre Sélim Hoss et M. Rafic Hariri. M. Hoss a lancé ainsi une virulente attaque pour riposter à la campagne menée contre lui par les milieux «haririens». Le Premier ministre a dénoncé «les moyens financiers investis» sur ce plan, déplorant que l’argent ait sa place «dans le jeu politique dont il a saboté nombre d’instruments, notamment les médias et les organisations civiles». Le Premier ministre (qui entame samedi une visite à Ryad) s’est élevé contre la désinformation à laquelle se livrent ses détracteurs, soulignant que la façon avec laquelle les médias sont utilisés pour mener une telle campagne explique «l’insistance de l’ancien gouvernement à recourir à un partage du gâteau dans l’octroi des licences aux médias» audiovisuels. M. Hoss a affirmé que cette politique de partage du gâteau pratiquée par le gouvernement précédent tombe sous le coup de la loi sur l’enrichissement illicite. Réagissant à l’attaque du Premier ministre, le bureau de presse de M. Hariri s’est déclaré «surpris» par la position en flèche adoptée par M. Hoss, soulignant qu’une telle attitude s’explique par la «confusion dont fait preuve le gouvernement et le discrédit dans lequel il est tombé». Ainsi, les sujets de discorde ne manquent pas entre le gouvernement et les milieux «haririens». Tel est le cas, notamment, de l’affaire des fonds municipaux. Selon le ministre des Finances Georges Corm, près de 650 milliards de LL relevant de ces fonds ont été dépensés par l’équipe Hariri pour couvrir les besoins du Trésor. Cette question pourrait être évoquée lors du Conseil des ministres de demain. Le gouvernement approuvera, en outre, des nominations, sans pour autant procéder à la mise à l’écart de nouveaux directeurs généraux. Il procédera plutôt à des permutations. Les fonctionnaires de première catégorie qui seraient touchés par le train de nominations et de permutations sont Ratib Saliba (qui serait désigné directeur général de la Jeunesse et des Sports), Ali Daher (Information), Abdallah Ghacham (Transport), Mohammed Khatib (Intérieur), Saïd Adra (Justice), et Wassef Charara (Agriculture).