Syndicats - Elections à la CGTL Salaires : Abou-Rizk revient à la charge

Le président de la CGTL Élias Abou-Rizk a estimé hier que le Liban se trouve actuellement dans une situation économique peu enviable du fait de la politique erronée qui a entraîné le pays dans un déficit financier au-dessus de ses moyens et provoqué des difficultés, le paupérisme et la stagnation des marchés. S’adressant aux participants à l’issue d’une session de formation syndicale de trois jours à l’hôtel Khater de Chtaura, M. Abou-Rizk a affirmé que «seule une petite minorité jouit des richesses de ce pays, alors que nous, les pauvres, devons régler une facture exorbitante». Selon certaines sources parlementaires, 70 % de la population libanaise vit en-dessous du seuil de pauvreté, alors que 22 % en est excessivement éloignée et que 3 % accapare les richesses. «Le régime et les gouvernements précédents ne sont pas parvenus à mettre au pas la CGTL qui seule était capable de les affronter», a déclaré M. Abou-Rizk, qui a appelé en outre les responsables à mettre un terme à la situation alarmante héritée des précédents gouvernements et à procéder à la réouverture de tous les dossiers pour que les coupables soient jugés. M. Abou-Rizk a également indiqué que 50 % des revenus de l’État servaient à payer les intérêts de la dette publique. Il a aussi réclamé le réajustement des salaires qui «ne peuvent demeurer indéfiniment bloqués» et réitéré son refus de toute nouvelle augmentation des taxes et impôts. Par ailleurs, les élections des 10 représentants de la CGTL auprès du conseil d’administration de la CNSS se sont déroulées samedi dernier, en l’absence de la fédération du secteur commercial et de la fédération du Mont-Liban, dont les délégués se sont retirés pour protester contre l’interdiction faite à son secrétaire général Maroun Khaouli d’accéder au lieu du vote. Le scrutin a donné les résultats suivants : Ghazi Hibri (43 voix), Ghassan Ghosn (41 voix), Élias Abou-Rizk (41 voix), Fadlallah Charif (39 voix), Joseph Youssef (39 voix), Halim Matar (39 voix), Jihad Mouallem (38 voix), Georges Alam (38 voix), Hussein Ali Hussein (37 voix) et Sleimane Hamdan (37 voix).