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Actualités - CHRONOLOGIE

Jordanie - Abdallah II en visite d'Etat de 4 jours en France Paris assure Amman de son appui amical dans ses efforts de paix

Le président français Jacques Chirac a assuré, hier lundi, le roi Abdallah II de Jordanie que la France «appuierait amicalement et d’une façon déterminée toutes les initiatives» qu’il prendrait dans le cadre du processus de paix au Proche-Orient. À l’issue d’un entretien de près de deux heures à l’Élysée avec le souverain jordanien, le président français a salué le «rôle croissant» que joue la Jordanie au Proche-Orient, «un rôle de paix, dans les évènements qui affectent encore le Moyen-Orient et sur l’ensemble des problèmes de cette région». Le roi Abdallah était arrivé lundi après-midi à Paris, accompagné de la reine Rania, pour une visite d’État de quatre jours en France. Le monarque jordanien a pour sa part considéré que la France avait un «rôle important à jouer dans la région du Proche-Orient», se référant notamment aux visites qui se sont succédé à Paris ces dernières semaines du président égyptien Hosni Moubarak, du fils du président syrien Bachar el-Assad, du Premier ministre israélien Ehud Barak et du président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat. Le roi Abadallah II a également évoqué «l’attachement du Premier ministre israélien Ehud Barak et du président syrien Hafez el-Assad à la réalisation de la paix entre leurs deux pays». Le souverain jordanien est arrivé à pied de l’Hôtel Marigny, voisin de l’Élysée, où résident les hôtes officiels de la France. Jacques Chirac l’y a raccompagné, toujours à pied, à l’issue de leur entretien. Le couple royal est revenu à l’Élysée dans la soirée pour un dîner d’État offert en leur honneur par le président et Mme Chirac. Aujourd’hui mardi, le roi de Jordanie rencontrera les représentants du patronat français pour tenter de les convaincre d’investir en Jordanie, un pays qu’il présente comme un «pôle de stabilité» au Proche-Orient. Il rencontrera ensuite le Premier ministre Lionel Jospin. À l’issue de cette rencontre, a-t-on appris de bonne source, deux accords seront signés entre les deux pays portant sur l’allègement de la dette jordanienne. Il s’agira d’un accord prévoyant une conversion en investissements d’une partie de la dette jordanienne et d’un autre prévoyant une annulation pure et simple d’une autre partie de cette dette. Le roi Abdallah II, a-t-on précisé de même source, a souhaité que les pays industrialisés suivent l’exemple de la France dans ce domaine. La France, qui est le premier investisseur étranger en Jordanie, est l’un des principaux créanciers de ce pays qui traverse une situation économique très difficile, avec une dette extérieure de 7 milliards de dollars. Un tiers de son budget est consacré au remboursement de sa dette extérieure. S’agissant de la coopération militaire entre Amman et Paris, le roi Abdallah II s’est félicité de son bon fonctionnement, a-t-on indiqué à l’Élysée, et s’est déclaré heureux de ce que le contingent jordanien puisse se déployer prochainement dans le secteur français de la Kfor au Kosovo. Le roi de Jordanie rencontrera également aujourd’hui le président de l’Assemblée nationale française, Laurent Fabius, ainsi que le président du Sénat, Christian Poncelet. Il inaugurera dans la journée, place du Trocadéro, une avenue qui portera désormais le nom de son père décédé en février, le roi Hussein de Jordanie. Demain mercredi, le couple royal se rendra à Toulouse pour visiter notamment les ateliers de construction des avions Airbus. Jeudi, il inspectera à Canjuers (Sud-Est) les soldats jordaniens à l’entraînement avant de servir au Kosovo sous commandement français.
Le président français Jacques Chirac a assuré, hier lundi, le roi Abdallah II de Jordanie que la France «appuierait amicalement et d’une façon déterminée toutes les initiatives» qu’il prendrait dans le cadre du processus de paix au Proche-Orient. À l’issue d’un entretien de près de deux heures à l’Élysée avec le souverain jordanien, le président français a...