Tchétchénie Eltsine défendra l'option militaire au sommet de l'OSCE

Boris Eltsine a annoncé hier qu’il irait défendre en personne l’offensive militaire contre «les bandits et les coupeurs de têtes» tchétchènes, lors du sommet de l’OSCE jeudi à Istanbul auquel assistera le président américain Bill Clinton, une mission qui s’annonce très difficile puisque l’Occident va demander aux Russes de s’engager sur un retrait de leurs forces. L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe a indiqué hier à Oslo qu’elle allait demander à la Russie de fournir un «calendrier précis de retrait» de ses troupes de Tchétchénie lors des discussions des 18 et 19 novembre dans la capitale turque. Les chefs de la diplomatie des Quinze ont eux aussi «condamné toute utilisation disproportionnée de la force» contre la population civile tchétchène et ont insisté sur la nécessité d’un «règlement négocié». Cependant, selon Moscou, un arrêt des hostilités n’est pas envisageable avant la fin de l’année. Sur le terrain, les Russes ont élargi la zone qu’ils contrôlent dans la république indépendantiste du Caucase du Nord et ont poursuivi leurs bombardements et l’encerclement de Grozny, la capitale tchétchène, en dépit des pressions étrangères en faveur d’un arrêt de la guerre.