Processus de paix - Les négociateurs comptent sur Ross pour un déblocage Israël reporte son retrait partiel de Cisjordanie

Onze ans après la proclamation unilatérale – et symbolique – d’un État palestinien par l’OLP à Alger, les Palestiniens ont célébré très modestement leur «fête de l’Indépendance», ternie par le report d’un retrait militaire israélien de Cisjordanie prévu pour hier lundi. À ce propos, le Premier ministre israélien Ehud Barak a estimé, selon l’un de ses porte-parole, que ce retrait pourrait avoir lieu «dans un jour ou deux», c’est-à-dire aujourd’hui ou demain. Mais la situation était toujours bloquée hier en soirée à cause principalement de la persistance d’un litige sur la localisation du secteur de Cisjordanie à évacuer, et les négociateurs espéraient que la présence de l’émissaire américain pour le Proche-Orient, Dennis Ross, arrivé quelques heures auparavant pour une visite de deux jours, pourrait aider à surmonter la difficulté. M. Ross a en effet immédiatement rencontré M. Barak à Jérusalem et s’est entretenu par la suite à Ramallah avec le président palestinien Yasser Arafat, puis avec l’un des principaux négociateurs palestiniens, Saëb Erakat. Le différend porte sur la première zone de 2 % qui, d’après les cartes israéliennes, se situerait au nord de Ramallah. Les Palestiniens, eux, veulent qu’elle se situe au sud de Ramallah, entre cette ville et Jérusalem, une région plus peuplée.