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Actualités - ANALYSE

Pas de déploiement ultérieur de l'armée, confirme Beyrouth

Parallèlement à la crispation notée au niveau du processus diplomatique, les choses se compliquent au Sud où les protagonistes sur le terrain font sensiblement monter la tension. On note de la sorte l’entrée en lice sur le terrain, avec l’assentiment du Hezbollah, d’un groupe fondamentaliste palestinien, dont deux combattants ont été tués, il y a quelques jours, par un commando israélien. Les visiteurs de Baabda comme du Sérail font écho aux préoccupations des dirigeants du pays, qui soulignent que l’heure est grave, alourdie de périls sans précédent depuis la fin de la guerre domestique. Les autorités veulent éviter les pièges qui pourraient suivre un retrait israélien unilatéral. Et confirment à ce propos que, tout comme à Jezzine, elles n’ont pas du tout l’intention de déployer l’armée au Sud après sa libération, le maintien de l’ordre devant y être confié aux seules Forces de sécurité intérieure. Cela pour éviter des clashes avec la Résistance qui se promet de poursuivre ses actions, donc de frapper en Galilée, si le Golan n’est pas lui aussi en voie d’être évacué. Autre mesure que le régime considère comme indispensable pour parer à toute éventualité : ressouder les rangs intérieurs par un dialogue entre toutes les composantes politiques du pays. Une orientation dans laquelle cependant le gouvernement, ou du moins son chef, ne semble pas s’engager pour sa part car il poursuit sa polémique avec l’opposition. Toujours est-il que, selon les rapports diplomatiques parvenus récemment à Beyrouth, Israël ne cache pas qu’il veut tenter de disloquer le tandem libano-syrien et de dissocier le volet du Sud de celui du Golan. Une option que les Occidentaux ne partagent pas et qui pourrait inciter Barak, aux dires des mêmes sources, à précipiter le retrait unilatéral du Sud pour l’entamer peut-être avant même la fin de l’année en cours. Cependant, rien ne vient indiquer que des préparatifs sont pris techniquement dans ce sens. Toujours est-il que les Français, qui s’activent beaucoup comme on sait pour arranger les choses sur le front diplomatique, s’efforcent aussi d’amener les protagonistes sur le terrain à calmer le jeu, toute escalade pouvant provoquer une explosion incontrôlable. C’est un appel à la retenue que délivre le chef du Quai d’Orsay, M. Hubert Védrine. Et Paris prospecte les possibilités d’une solution articulée sur la mise en place d’un nouveau contingent français pour épauler la Finul en cas de retrait israélien rapproché. Pour respecter les nuances, il convient d’indiquer que la France suggère mais ne propose pas : elle ne se lancerait dans une telle aventure que sur demande expresse des autorités libanaises assortie d’un accord syrien tacite. Quoi qu’il en soit, à Beyrouth, on répète que les dispositions concrètes seraient les mêmes du côté libanais officiel en cas de retrait unilatéral ou en cas de retrait programmé. On précise que tout sera fait de manière à sauvegarder l’alliance organique avec la Syrie quelles que puissent en être les conséquences. Et l’on ajoute que l’entrée en jeu des activistes palestiniens prouve que le Liban a bien raison d’exiger que le droit de retour des réfugiés qu’il héberge soit reconnue ; autrement dit, que le rejet de l’implantation soit inclu dans les négociations si elles devaient reprendre. Car, après le retrait israélien, il n’y aurait pas moyen, le cas échéant, d’assurer la sécurité frontalière et d’empêcher les commandos palestiniens de s’infiltrer en Galilée à partir du territoire libanais. Dans les cercles loyalistes, on n’exclut pas que ces activistes palestiniens puissent être par la suite des agents provocateurs arafatistes, ce qui ne semble pas être le cas pour les éléments entrés dernièrement en jeu.
Parallèlement à la crispation notée au niveau du processus diplomatique, les choses se compliquent au Sud où les protagonistes sur le terrain font sensiblement monter la tension. On note de la sorte l’entrée en lice sur le terrain, avec l’assentiment du Hezbollah, d’un groupe fondamentaliste palestinien, dont deux combattants ont été tués, il y a quelques jours, par un...