Partis - Mounir el-Hajj désavoué Reprise des réunions du bureau politique des Kataëb

Le bureau politique des Kataëb a mis fin à un mois de crise au sein du parti, au cours duquel il ne s’était pas réuni, et a annoncé la reprise de ses réunions hebdomadaires aux dates fixées. Dans un communiqué modéré de ton publié samedi, le bureau politique a fait le point du conflit qui opposait le président du parti M. Mounir el-Hajj au vice-président M. Karim Pakradouni et à certains membres du bureau. Faisant siennes les conclusions d’un comité d’enquête présidée par M. Georges Kassis chargé d’éclaircir les circonstances de la crise, le bureau politique a désavoué M. Mounir el-Hajj et jugé «infondées les accusations portées contre le vice-président du parti et contre la section estudiantine». Le bureau a également réaffirmé «son attachement à la dignité du poste de président du parti ainsi qu’à la dignité de tous les membres du parti». Il a ajouté qu’il «refuse toute accusation diffamatoire intentionnelle ou pas à l’égard des membres du parti, d’où qu’elle provienne». Le conflit avait éclaté quand, voici un mois, à la demande du président du parti M. Mounir el-Hajj, le siège central des Kataëb, la célèbre Maison centrale à Saïfi, avait été perquisitionnée par les FSI. M. Hajj avait justifié cette demande sans précédent par le fait qu’il soupçonnait la section estudiantine du parti de comploter contre lui, notamment avec la complicité d’éléments extérieurs au parti (Ndlr : appartenant au parti dissous des Forces libanaises), de cacher des armes et même de vouloir perpétrer un attentat contre sa personne. Il avait accusé M. Karim Pakradouni, vice-président du parti, d’être l’instigateur de ces agissements. Le bureau politique s’est réuni samedi en séance extraordinaire sous la présidence de M. Mounir el-Hajj pour prendre connaissance du rapport rédigé par le comité présidé par M. Kassis. Le comité s’était notamment entretenu avec M. Pakradouni qui avait catégoriquement démenti les accusations lancées contre lui par M. Hajj. Le rapport rédigé par M. Kassis a assuré que le vice-président des Kataëb «n’a pas entrepris d’activités hostiles au président du parti», soulignant que le conflit qui existe au sein de la section estudiantine est d’«ordre purement politique». Le communiqué publié par le bureau politique à l’issue de la réunion, hier, a rappelé par ailleurs son attachement au statut général du parti et à ses prérogatives propres, notamment «son pouvoir de décision qu’il exerce, conformément aux larges attributions qu’il détient». Le différend avait conduit le bureau politique des Kataëb à suspendre ses réunions hebdomadaires et avait gelé toutes les activités internes du parti.