Liban-Sud - Un front ouvert avec l'Etat hébreu, affirme le Jihad palestinien Forcing militaire en Israël pour un retrait immédiat

Alors que la région traverse une phase délicate et que de l’avis même du chef du Quai d’Orsay, M. Hubert Védrine, un déblocage à bref délai semble exclu, la situation au Liban-Sud a connu des développements significatifs au cours de la semaine écoulée avec une nouvelle escalade militaire initiée par les Israéliens et l’émergence du Jihad islamique palestinien qui considère que le Sud est un «front ouvert» avec l’État hébreu. En Israël même, les renseignements militaires ont recommandé un «retrait immédiat» du Liban malgré les «conséquences graves» d’une telle initiative. «Du moment qu’une décision politique a été prise, il vaut mieux l’appliquer rapidement», aurait déclaré le chef de ces services à l’adresse de Barak. Selon d’autres sources citées par le Jerusalem Post, Barak pourrait être amené à avancer à avril la date initialement fixée pour le retrait (juillet prochain), «une date plus rapprochée n’étant pas réaliste si l’on ne veut pas que ce retrait prenne l’allure d’une retraite précipitée». Quoi qu’il en soit, à Damas, le ministre de l’Information, Mohammad Salman, a déclaré ne pas croire à un retrait israélien «inconditionnel et immédiat». «Nous souhaitons que ce retrait ait lieu aujourd’hui et pas demain, a-t-il dit, mais nous sommes sûrs que Barak va poser des conditions». Toujours à Damas, un dirigeant du Jihad islamique palestinien, Ziad Abou Tarek, a affirmé que le Liban-Sud est considéré par son organisation comme «un front ouvert avec Israël». Le Jihad a revendiqué vendredi dernier quatre attaques contre des positions israéliennes dans la zone occupée, menées à la mémoire de ses deux combattants tués mardi par l’armée israélienne.