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Actualités - CHRONOLOGIE

Halate-Sur-Mer - Réponse à Abou Sleiman Ahdab menace de recourir à la justice

La polémique autour de la conformité du complexe Halate-Sur-Mer aux lois en vigueur sur l’exploitation des biens-fonds maritimes se poursuit entre députés. M. Wadih Akl, député du Chouf – qui mène campagne depuis des années contre l’exploitation abusive des biens-fonds côtiers et dénonce les agressions contre le domaine public maritime –, s’y est associé. Il a mis en cause le bien-fondé des arguments avancés par M. Chaker Abou Sleiman, membre du bloc parlementaire de M. Michel Murr, qui avait mis l’accent sur le fait que Halate-sur-Mer n’empiète pas sur le domaine maritime public. Pendant ce temps, le député qui avait soulevé en premier l’affaire Halate-Sur-Mer, M. Misbah Ahdab, s’est étonné de la réaction de M. Abou Sleiman et a menacé de recourir à la justice si le gouvernement ne répond pas à sa question relative à la surface exploitée par les propriétaires de ce complexe balnéaire. Pour répondre à M. Abou Sleiman, M. Wadih Akl, qui a rassemblé au fil des dernières années un imposant dossier sur les atteintes aux biens-fonds maritimes, a choisi d’énumérer sous une forme interrogative les différents textes de loi organisant l’exploitation de la côte tout en se référant aux arguments avancés par Abou Sleiman. Il s’est dit persuadé que la mise au point de ce dernier «n’est pas motivée par des considérations électorales ou personnelles, mais par le souci de préserver la dignité des gens et les droits des citoyens», avant de poser les questions suivantes sur un ton parfois empreint d’ironie : «Est-il vrai que les décrets d’exploitation du domaine maritime (accordés à Halate-sur-Mer) sont légaux ? N’est-il pas vrai que le décret 4810 de juin 1966 stipule que les biens-fonds côtiers restent la propriété du public et ne peuvent en aucun cas devenir une propriété privée ? Les fortunes amassées grâce à la spoliation des biens publics, même en vertu de décrets, sont-ils d’utilité publique ? Les décrets (accordés à Halate-sur-Mer) tiennent-ils compte du texte qui précise que tout projet de construction sur la côte doit être de caractère public et avoir une finalité touristique ou industrielle ? Qu’on nous explique les données qui rendent ce projet, et tous les complexes résidentiels répandus sur la côte, d’utilité publique». M. Akl a rappelé que la loi n° 4810 du 24 juin 1966 interdit toute atteinte à l’unité du littoral alors que celle du 20 août 1990 empêche l’exploitation illégale du domaine public maritime, même si cette exploitation est autorisée par décret. «Est-ce que notre collègue Chaker Abou Sleiman pense que l’exploitation provisoire (de la côte à Halate) devenue on ne peut plus permanente respecte les termes de la loi ?», s’est interrogé M. Akl, grâce à qui les autorités judiciaires avaient fini par ouvrir le dossier des atteintes aux biens-fonds maritimes, qui ont conduit à la défiguration de la côte libanaise. Ahdab répond Le député Misbah Ahdab, qui a entraîné une prompte réaction de M. Abou Sleiman en soulevant jeudi l’affaire Halate-sur-Mer, est revenu à la charge et s’est dit étonné par la mise au point du président de la commission parlementaire de l’Administration et de la Justice. «J’avais adressé une question au gouvernement pour connaître avec précision la superficie recensée par la direction des affaires géographiques de l’armée à Halate-sur-Mer et la surface exploitée. Quelle n’a été ma surprise quand j’ai réalisé que la réponse m’est parvenue du Parlement», a-t-il déclaré dans une conférence de presse qu’il a tenue hier à son domicile. «Quelle est donc cette société (qui gère Halate-sur-Mer ) et pourquoi est-elle si importante pour que le député Chaker Abou Sleiman réponde à sa place ?», a-t-il poursuivi sur un ton plein de sous-entendus, avant de mettre en garde le gouvernement contre toute tentative d’éviter de répondre à sa question relative à la surface exploitée à Halate-sur-Mer. «Je pourrais saisir le parquet de la Cour de cassation qui est supposé accomplir son devoir et obtenir ce genre d’informations», a-t-il poursuivi, presque menaçant, avant de souligner la nécessité de ne pas exploiter le dossier des biens-fonds maritimes à des fins politiques. Il s’est étonné dans ce cadre que ses propos au sujet de Halate-sur-Mer puissent être considérés comme étant de la diffamation. «Pourquoi ne juge-t-on pas la convocation d’un député en cette période comme étant de la diffamation ?» s’est-il interrogé.
La polémique autour de la conformité du complexe Halate-Sur-Mer aux lois en vigueur sur l’exploitation des biens-fonds maritimes se poursuit entre députés. M. Wadih Akl, député du Chouf – qui mène campagne depuis des années contre l’exploitation abusive des biens-fonds côtiers et dénonce les agressions contre le domaine public maritime –, s’y est associé. Il a mis...