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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Solidarité arabe - Risques d'attentat contre la Grande Mosquée de Jérusalem Michel Eddé : les heurts de Nazareth servent les intérêts d'Israël

Dans une conférence, jeudi soir à Dar el-Fatwa, l’ancien ministre de la Culture Michel Eddé a affirmé que les heurts entre chrétiens et musulmans islamistes de Nazareth font le jeu d’Israël. «La discorde» que l’État hébreu sème dans cette ville, en donnant apparemment raison aux islamistes, doit servir indirectement de prétexte à Israël pour parvenir à ses fins. «Il n’est pas important de savoir qui a raison, mais à qui profite cette discorde», a ajouté M. Eddé. Les incidents de Nazareth sont de nature à confirmer aux yeux d’Israël «qu’il n’y a pas d’identité arabe, ni d’appartenance nationale arabe, à Nazareth ou ailleurs, parmi les Arabes de Palestine, et même qu’il n’y a pas d’identité nationale palestinienne tout court. Israël veut démontrer qu’il n’y a en Palestine que des communautés qui luttent entre elles et se déchirent», a ajouté l’ancien ministre. Du reste, a ajouté en substance M. Eddé, Israël a tenté de diviser non seulement les Palestiniens chrétiens et musulmans, mais même les chrétiens entre eux, en distinguant entre orientaux et occidentaux. «Les divisions confessionnelles qui se manifestent en ce moment sont les premières depuis la “nakba” de 1948», a poursuivi le ministre, qui a mis en garde contre «la nakba suprême, celle qui restera comme la catastrophe des catastrophes, à savoir la destruction de la Grande Mosquée “al-Aqsa”, et son remplacement par le Temple de Salomon». Selon l’ancien ministre, la destruction de la mosquée al-Aqsa se ferait suivant un scénario échappant apparemment au contrôle du gouvernement israélien et de ses forces de sécurité. Cette destruction prendrait la forme d’un attentat terroriste mené par des extrémistes juifs, des partisans de la Torah, qui ne cachent pas leur intention de procéder à la destruction de cette mosquée, construite sur le mont où se trouvait, naguère, le Temple de Salomon, détruit en l’an 70 de l’ère chrétienne. Ce n’est pas une vue de l’esprit, ni un projet chimérique, a mis en garde M. Eddé. Israël procède à une «judaïsation rampante» de la Ville sainte, qui se caractérise par la confiscation de 11 000 cartes d’identité de résidents palestiniens, chrétiens et musulmans, de la Ville sainte, au cours des quatre dernières années, et de la construction d’une série de colonies de peuplement autour de Jérusalem. Aux alentours immédiats de la Grande Mosquée, a précisé M. Eddé, la majorité de la population appartient aux sectes fondamentalistes juives. Le 29 octobre dernier, a révélé M. Eddé, le ministre israélien de l’Intérieur, Schlomo Ben Ami, a affirmé dans un rapport soumis à son gouvernement qu’en l’état actuel des choses, la garde des lieux saints de l’islam était insuffisante pour les protéger d’actes terroristes que pourraient entreprendre des groupes extrémistes «juifs et chrétiens». Le ministre de l’Intérieur avait demandé à son gouvernement des crédits supplémentaires pour renforcer le dispositif de sécurité autour de la mosquée mais le Premier ministre Ehud Barak n’a pas encore donné suite à cette demande.
Dans une conférence, jeudi soir à Dar el-Fatwa, l’ancien ministre de la Culture Michel Eddé a affirmé que les heurts entre chrétiens et musulmans islamistes de Nazareth font le jeu d’Israël. «La discorde» que l’État hébreu sème dans cette ville, en donnant apparemment raison aux islamistes, doit servir indirectement de prétexte à Israël pour parvenir à ses fins....