Vie politique Moukheiber : remplacer la violence par la diplomatie

Dans une déclaration faite hier, le président du Rassemblement pour la République (RPR), M. Albert Moukheiber, a estimé que «le Liban se dirige à grands pas vers l’inconnu» et que «la politique du gouvernement libanais lui est dictée à partir de l’étranger». Il a également conseillé l’abandon de la «résistance imposée» pour la remplacer par une politique de diplomatie et de négociations. «Dans une campagne de presse menée il y a quelques jours, certaines sources syriennes ont mis en garde le Liban contre la possibilité d’une nouvelle agression visant son infrastructure, en cas d’opérations militaires le long de la frontière. Si la Syrie tient tellement à voir régner le calme sur cette frontière et insiste sur la nécessité de la simultanéité du double volet libano-syrien, pourquoi ne veille-t-elle pas à y instaurer la paix ?», s’est demandé M. Moukheiber. «Le peuple libanais ne comprend pas le mutisme observé par son gouvernement face à ces développements, au lieu de discuter de son point de vue avec la Syrie, a-t-il poursuivi. À moins que le gouvernement libanais n’aie pas d’opinion sur des sujets qui constituent pourtant l’essence des constantes libanaises». En conclusion, le président du RPR a rappelé avoir déclaré à plusieurs reprises que le Liban ne pouvait se permettre une guerre du fait de «l’effritement arabe». «Avec tout le respect que nous devons aux sacrifices consentis par la Résistance, il est grand temps que nous la remplacions par une politique axée sur la diplomatie et les négociations», a conclu M. Moukheiber.