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Actualités - CHRONOLOGIE

Intempéries - Le gouvernement ne veut pas actionner le couperet Des économies qui coûtent cher

En affirmant assumer la responsabilité des inondations provoquées par les pluies diluviennes de dimanche dernier et en reconnaissant que les moyens disponibles n’étaient aucunement adaptés à la situation, le gouvernement a clairement voulu éviter de se trouver acculé à accuser de négligence une quelconque administration ou un quelconque fonctionnaire ou responsable. Car bien qu’il ait commencé par annoncer vouloir prendre les dispositions nécessaires à l’encontre de tout fonctionnaire dont la négligence aurait été prouvée, le gouvernement a cherché à éviter la réédition de ce qui s’était passé une première fois sous le mandat du président Amine Gemayel – lorsque plusieurs hauts fonctionnaires avaient été limogés suite à une tempête de neige catastrophique – puis une seconde fois, sous le précédent régime lorsque le mohafez de Beyrouth et le président du Conseil du développement et de la reconstruction avaient reçu un blâme au lendemain des inondations provoquées par des pluies diluviennes dont les égouts n’avaient pas été en mesure d’assurer l’écoulement… En décidant de passer outre, le gouvernement a aussi gardé pour lui les résultats des rapports venus démontrer qu’il y avait quand même eu négligence à un certain niveau. Car il aurait été possible de limiter l’ampleur des dégâts si les crédits nécessaires avaient été alloués au nettoyage et à l’entretien des égouts. Cela, le gouvernement en a pris note et acte. Et les responsables ont vite pris sur eux de mettre en œuvre les mesures susceptibles d’éviter la répétition de ce qui s’est produit ce fameux dimanche 24 octobre, le mot d’ordre étant d’assurer aux administrations concernées le financement et l’équipement nécessaires pour leur ôter tout prétexte et leur permettre de mettre Beyrouth et ses banlieues à l’abri de nouvelles inondations qui pourraient se produire. Car tout est, en définitive, question d’entretien c’est-à-dire d’argent . Et les rapports d’enquête ont démontré que des contrats n’avaient pas été renouvelés par manque de temps mais aussi et surtout par souci d’économie et par manque de crédits. Le Conseil du développement et de la reconstruction en charge de ce dossier a estimé les montants nécessaires à l’entretien des égouts à 17 millions de dollars pour 1999 et à 19 millions de dollars pour l’an 2000. Il faut espérer à présent que ces crédits seront alloués. Il faut surtout espérer que les responsables auront compris que le pays ne peut être sauvé par des économies de bouts de chandelle et que certaines dépenses sont inévitables si l’on ne veut pas prendre de risques inutiles dont les conséquences peuvent souvent être de loin plus onéreuses.
En affirmant assumer la responsabilité des inondations provoquées par les pluies diluviennes de dimanche dernier et en reconnaissant que les moyens disponibles n’étaient aucunement adaptés à la situation, le gouvernement a clairement voulu éviter de se trouver acculé à accuser de négligence une quelconque administration ou un quelconque fonctionnaire ou responsable. Car...