Timor Pillages et prières pour le départ des soldats indonésiens

Des centaines de Timorais de l’Est ont pillé les casernes abandonnées par les derniers soldats indonésiens, quelques heures après leur départ de Dili. Des gens de tous âges arrivés en bicyclette, charrette, moto, voiture, camion et aussi à pied ont tranquillement passé au peigne fin les bâtiments militaires situés en bord de mer avant de repartir avec tout ce qu’ils pouvaient transporter. «Rien ne vaut un bon pillage pour démarrer la semaine», a plaisanté un soldat australien de la force multinationale (Interfet). Celle-ci a laissé les pillages se poursuivre pendant plusieurs heures avant de s’y opposer progressivement. La scène s’est déroulée au son des cantiques qui émanaient d’une église catholique située à proximité, où l’on s’apprêtait à fêter l’apparition de la Vierge Marie dans la ville portugaise de Fatima en 1917. «Je suis très, très content et je remercie Dieu que nous ayons été libérés des forces du mal», a expliqué, tout en décorant une statue de la Vierge, Armindo Brito, séminariste de 31 ans. «Je suis heureux que les troupes indonésiennes soient parties. Maintenant, nous sommes libérés de l’armée indonésienne», indiquait pour sa part Luis, occupé à nettoyer la place située en face de la résidence de l’évêque de Dili, Mgr Carlos Belo, en vue de la procession et de la messe qui ont eu lieu dans l’après-midi.