Rechercher
Rechercher

Actualités - REPORTAGES

Sainte Marina, un personnage sacré de la vallée(photo)

On dit qu’au VIe siècle, un veuf originaire de Qualamoun, petit village à proximité de Tripoli, décida de se retirer dans le couvent de Notre-Dame de Qannoubine. Mais ne pouvant se séparer de sa petite fille, Marina, il décida d’en dissimuler l’identité sous des habits d’homme. Et, suivant les indications de son père, la petite masculinise son nom, qui devient Marinos. Acceptés au couvent, tous deux y vivent en tant que moines. Trois ans plus tard, le père du petit Marinos devient moine alors que ce dernier s’occupait des champs et des menus travaux qui étaient alors courants dans le monastère. Malheureusement, le père meurt quelques années plus tard, laissant sa fille au milieu des moines qui continuent à la prendre pour un garçon. L’astuce avait réussi au-delà de toute espérance et la vie continue tranquillement jusqu’au moment où le supérieur du couvent décide d’envoyer Marinos avec un autre prêtre en tournée de bénédictions des récoltes dans les villages voisins. À la tombée de la nuit, les deux moines logent chez une famille ayant une jeune fille de «mauvaises fréquentations». Quelques mois plus tard, elle annonce à son père être enceinte de Marinos. La nouvelle parvient au supérieur du couvent de Qannoubine. Interrogé, le jeune Marinos fond en larmes. Le supérieur l’oblige alors à prendre en charge l’enfant et «le» chasse du monastère. Tenant le nouveau-né dans ses bras, la jeune Marina cherche refuge dans une grotte située à proximité du monastère. Réveillée au milieu de la nuit par les pleurs de l’enfant affamé, elle lui donne le sein et, miracle, elle a une montée de lait. Trois ans durant, ces deux êtres, rejetés par les religieux et les villageois, vivent dans la grotte, se nourrissant de quelques tranches de pain et d’une soupe que leur apportait un prêtre, la nuit. Mais affligée par la douleur et la maladie, Marina-Marinos rend l’âme, n’ayant à son chevet que son fils adoptif. Ce dernier part avertir les moines qui ne tardent pas à découvrir la véritable identité du moine. Moines et villageois organisent alors d’imposantes funérailles à celle qu’ils vont très vite consacrer sainte. Rien n’assure que cette histoire s’est déroulée au Liban car on la retrouve dans différentes régions du monde avec, dans chacune, la présence d’une grotte sacrée. Mais à Qannoubine, la grotte-abri est aménagée aujourd’hui en église et un autel est construit à côté de l’épitaphe où le nom des pères maronites est écrit en syriaque.
On dit qu’au VIe siècle, un veuf originaire de Qualamoun, petit village à proximité de Tripoli, décida de se retirer dans le couvent de Notre-Dame de Qannoubine. Mais ne pouvant se séparer de sa petite fille, Marina, il décida d’en dissimuler l’identité sous des habits d’homme. Et, suivant les indications de son père, la petite masculinise son nom, qui devient Marinos....