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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Jeunes - Congrès annuel des étudiants du BN Appel à une réactivation du rôle des partis

C’est en présence de plusieurs dizaines de jeunes militants et sympathisants appartenant aux différents partis politiques (dont Amal, le Hezbollah, PC, le mouvement aouniste et le PNL) que les étudiants du Bloc national (BN) ont tenu samedi dernier leur congrès annuel. Plusieurs membres du parti sont intervenus sur des thèmes de politique générale, locale et régionale, dont le volet des négociations de paix, la situation économique, l’enseignement et la vie partisane au Liban. Premier à prendre la parole, le secrétaire général du parti, M. Ibrahim Estephan, a évoqué les différents défis auxquels devront faire face les Libanais dans un proche avenir . Au premier rang de ces défis, a-t-il noté, il y a l’affirmation d’une entité libanaise souveraine, «qui ne peut être réalisée qu’une fois écartés les dangers de l’occupation». Le second défi est représenté par la notion de légitimité nationale, «encore confuse dans l’esprit des jeunes, d’où la nécessité pour eux de s’entendre sur le concept d’allégeance à la patrie», estime M. Estephan. Enfin, selon lui, un autre défi de taille à relever est celui de la crise sociale et économique, un problème auquel les jeunes Libanais devront faire face par «l’éducation, rien que l’éducation», car celle-ci devrait leur permettre de se démarquer des autres. Place ensuite au volet purement politique qui a captivé pendant un long moment l’attention. C’est la question de la «présence» syrienne, et de «l’occupation» israélienne qui a le plus alimenté le débat qui s’est instauré à cette occasion. En effet, plusieurs personnes présentes ont contesté la terminologie officielle utilisée par les membres du BN qui parlent de «présence» syrienne et non d’«occupation». «La décision libanaise est conditionnée par cette présence», relève un jeune pour qui les prochaines élections seront, une fois de plus, «faussées». «Pourquoi ne pas appeler les choses par leur nom ?», s’interroge un autre. Ce à quoi le commissaire aux affaires étrangères, M. Joseph el-Aam, répond en disant que la notion de «présence» syrienne bénéficie d’une reconnaissance internationale. «C’est une situation juridique que nous ne pouvons ignorer», fait-il valoir. Par ailleurs, M. Aam a rappelé la position du parti concernant cette question, à savoir qu’une fois que les Israéliens se seront retirés, le BN réclamera aussitôt le retrait de l’armée syrienne du Liban. Intervenant sur la question de l’engagement des jeunes dans le cadre des partis politiques, Mme Fadia Kiwan, politologue et professeur à l’UL, a retracé l’historique de l’allégeance partisane au Liban, en relevant la différence majeure qui existe entre l’acception traditionnelle de la fonction des partis politiques et celle qui prévalait durant les hostilités. «On était alors en présence de “partis de guerre” ou “partis mobilisés pour la guerre”», a souligné Mme Kiwan, en commentant l’attitude des mères libanaises qui rejettent désormais les partis présents sur la scène locale, accusés d’avoir participé à la guerre. Par conséquent, elles déconseillent à leurs enfants tout engagement partisan. «Cependant, note-t-elle, une autocritique s’impose aujourd’hui, car nous sommes tous responsables de l’impasse dans laquelle nous nous trouvons. Il n’y a pas de démocratie sans la participation des citoyens. Par conséquent, il faut réactiver le rôle des partis politiques, qui sont incontournables dans toute démocratie». M. Eddy Sfeir, commissaire à la jeunesse, interviendra sur la stratégie à venir des étudiants du BN «déployée principalement sur deux axes» : l’axe national, tout d’abord, qui consiste en une action en faveur «de la dynamisation des pratiques démocratiques et de la défense des libertés publiques». Il existe aussi – deuxième axe – une nouvelle stratégie comprenant une action sur le plan académique et prévoyant une participation plus grande aux syndicats estudiantins, l’organisation de congrès en faveur de l’ouverture de branches de l’UL dans toutes les régions libanaises, enfin la promotion de l’enseignement gratuit.
C’est en présence de plusieurs dizaines de jeunes militants et sympathisants appartenant aux différents partis politiques (dont Amal, le Hezbollah, PC, le mouvement aouniste et le PNL) que les étudiants du Bloc national (BN) ont tenu samedi dernier leur congrès annuel. Plusieurs membres du parti sont intervenus sur des thèmes de politique générale, locale et régionale, dont...