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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Séminaire de la Fondation pour la paix civile permanente La lutte syndicale change d'orientation

Quelle est la situation actuelle du syndicalisme libanais opérant dans la région du Sud ? Quelles sont ses fonctions au-delà de la défense des intérêts professionnels de ses adhérents ? Quelles sont les perspectives d’avenir établies par les différents syndicats ? Quelle est la nature de leur rapport avec le pouvoir et comment prévoient-ils leur participation ultérieure au Conseil économique et social ? Toutes ces questions ont été traitées lors du séminaire organisé, la semaine dernière, par la Fondation libanaise pour la paix civile permanente en coopération avec la Fondation Konrad Adenauer et la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Saïda et du Sud, sur le thème “Syndicats et organisations professionnels au Sud : stratégie de participation et de démocratie sociale”. Ce séminaire, qui s’est tenu à la salle des conférences de la Chambre du commerce, d’industrie et d’agriculture à Saïda, réunissant les représentants de plus de cinquante syndicats dans la région du Sud a, dans un premier temps, été axé sur l’état des lieux et la situation professionnelle et syndicale au Sud. Les intervenants ont notamment évoqué les initiatives professionnelles et les stratégies futures élaborées par les syndicats concernés. À cette occasion, le Dr Antoine Messarra, coordinateur du programme, a relevé que le syndicalisme libanais connaît, de nos jours, des mutations radicales. Il a de ce fait indiqué que les fonctions syndicales, qui subissent les effets de la situation politique et socio-économique dans le pays, ne se limitent plus à des revendications salariales mais sont, de plus en plus, axées sur le dialogue et la coopération entre salariés et employeurs. Ainsi, avec la globalisation des problèmes sociaux, les changements accélérés du travail et l’extension de la dimension éthique dans les rapports professionnels, les syndicats libanais doivent impérativement engager les adhérents dans une réflexion commune, dans la perspective de la formation du prochain Conseil économique et social. Le ministre des Affaires sociales Michel Moussa s’est attardé sur le projet de l’assurance vieillesse qui, selon lui, pourra résoudre les problèmes recensés dans le système de paiement des indemnités de fin de service. Les réflexions entamées au cours du séminaire ont abouti aux conclusions suivantes : – La lutte syndicale change d’orientation. Il appartient aux syndicats de réussir et nouer des relations non seulement avec les adhérents et le pouvoir, mais surtout avec la société, qui leur donne, elle, force et légitimité. Les syndicats doivent être en mesure de décider suivant leur propre perception des problèmes et des besoins de la société. Dans cette perspective, ils ont intérêt à s’ouvrir aux associations de la société civile. – Les conceptions de développement ont été intégrées par les ONG et par les intellectuels mais pas encore suffisamment par les organisations syndicales. – Les idées syndicales sont en mutation dans une société où la conception du travail est fluide et les rapports entre salariés et employeurs sont plus malléables.
Quelle est la situation actuelle du syndicalisme libanais opérant dans la région du Sud ? Quelles sont ses fonctions au-delà de la défense des intérêts professionnels de ses adhérents ? Quelles sont les perspectives d’avenir établies par les différents syndicats ? Quelle est la nature de leur rapport avec le pouvoir et comment prévoient-ils leur participation ultérieure au...