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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Hoss ne veut pas de bombes à retardement

Le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, s’est félicité hier des propos tenus lundi à Paris par le ministre français des Affaires étrangères, M. Hubert Védrine, sur les Palestiniens de la diaspora. «Nous saluons la position française hostile à tout règlement qui se ferait au détriment du Liban», a indiqué M. Hoss à la presse à sa sortie du Sérail. «Nous sommes d’accord avec M. Védrine sur le fait qu’il faut régler le problème des réfugiés palestiniens pour ne pas laisser de bombes à retardement qui risqueraient de faire voler en éclats tout accord de paix qui pourrait être conclu avec Israël», a-t-il ajouté. Au cours d’un petit déjeuner de presse lundi, le chef de la diplomatie française – qui est attendu vendredi à Beyrouth dans le cadre d’une tournée régionale – avait mis en garde contre un accord israélo-palestinien au détriment du Liban, affirmant que «si l’on veut arriver à un véritable accord d’ensemble, une vraie solution juste et durable, si on veut se rapprocher de ce Proche-Orient en paix, il ne faut pas laisser de bombe à retardement», en allusion au dossier des réfugiés palestiniens. M. Hoss a réaffirmé que la seule solution acceptable au problème des Palestiniens de la diaspora consiste à assurer le retour dans leur patrie des réfugiés, soulignant que ces derniers insistent pour retourner dans leur pays et que le Liban soutient leur volonté. De sources diplomatiques libanaises, on a relevé que les propos tenus par le chef de la diplomatie française concernant le dossier palestinien rejoignent le discours que les chefs de l’État et du gouvernement tiennent sur le sujet. Au sommet de la francophonie qui s’est tenu il y a quelques mois à Moncton (Canada), le président Émile Lahoud avait mis en garde contre toute pression sur le Liban pour l’amener à accepter les Palestiniens sur son sol, une telle mesure pouvant, selon lui, favoriser une escalade au Liban-Sud au lieu de calmer le jeu dans cette partie du pays. Devant l’Assemblée générale de l’Onu, à New York, le chef du gouvernement avait à son tour souligné qu’il n’était pas question qu’Israël et l’Autorité palestinienne décident seuls du sort des réfugiés palestiniens, réaffirmant que les Libanais dans leur ensemble, refusent l’implantation des Palestiniens sur leur territoire. De mêmes sources, on a indiqué que la France a déjà exprimé son appui à la position adoptée par le Liban concernant le dossier palestinien. Aussi, les autorités libanaises n’ont-elles pas été surprises de la prise de position de M. Védrine. Paris et Beyrouth ont en effet institué une sorte de coordination et multiplient les contacts diplomatiques afin de trouver la formule adéquate pour résoudre le problème de la présence palestinienne au Liban. La France soutient en outre l’offensive diplomatique lancée par les autorités libanaises pour barrer la route à tout projet d’implantation des réfugiés palestiniens. De mêmes sources, on a souligné que les propos tenus par M. Védrine permettent de croire que le chef de la diplomatie française est favorable à un examen du dossier des réfugiés palestiniens dans le cadre des pourparlers bilatéraux, et non pas dans le cadre des négociations multilatérales, d’autant qu’à ce niveau, il est question essentiellement d’améliorer les conditions de vie des Palestiniens de la diaspora. La coordination libano-française s’étend aussi au dossier du retrait israélien des parties occupées du Liban-Sud et de la Békaa-Ouest, selon les mêmes sources qui ont affirmé redouter qu’Israël n’entrave les efforts déployés par la France pour favoriser un règlement au Proche-Orient dans la mesure où Washington ne collabore pas avec Paris à ce niveau et n’a pas non plus chargé la France d’assumer un rôle quelconque dans le cadre du processus de paix. Rappelons dans ce cadre que c’est à la demande des pays arabes que Paris plaide en faveur d’un rôle accru de l’Europe dans la relance du processus de paix. Le porte-parole adjoint du Quai d’Orsay, M. François Rivasseau, a rappelé hier, dans une déclaration reprise par Reuters, que «la France souhaite avec d’autres aider, si cela est possible, à l’édification d’une paix juste et durable au Proche-Orient».
Le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, s’est félicité hier des propos tenus lundi à Paris par le ministre français des Affaires étrangères, M. Hubert Védrine, sur les Palestiniens de la diaspora. «Nous saluons la position française hostile à tout règlement qui se ferait au détriment du Liban», a indiqué M. Hoss à la presse à sa sortie du Sérail. «Nous sommes...